De nouvelles réformes devraient venir améliorer davantage le climat des affaires au Burkina. Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba s’est engagé à hisser le pays dans le Top 10 du classement du rapport «Doing Business Better». Classement qui mesure chaque année la qualité, l’évolution du climat des affaires et présente les meilleurs réformateurs à travers le monde.
Le dynamisme de l’économie nationale a connu un ralentissement pendant la période de transition consécutive à l’insurrection populaire de fin octobre 2014. Au moment où il est question de relancer cette économie, il apparait nécessaire de booster les investissements. Ce sont eux qui créent les richesses et stimulent la croissance économique. Le Burkina souhaite créer les conditions qui favorisent l’arrivée des investisseurs et assurent le dynamisme des affaires. Plusieurs indicateurs sur le climat des affaires seront donc réformés afin de les rendre plus flexibles. Parmi les réformes prévues, le chef du gouvernement annonce sa volonté de faciliter davantage les conditions de création d’une entreprise. Son ambition est de faire en sorte que désormais une personne qui veut créer une entreprise puisse avoir la possibilité de remplir les formalités en ligne, sans être obligée de se présenter physiquement.
L’opération se fera donc en quelques clics. Par ailleurs, l’exigence d’un capital minimum au moment de la création de l’entreprise devrait être supprimée. Des réformes réalisées en 2014 avaient déjà permis de réduire le capital minimum pour une entreprise naissante. D’un million de F CFA minimum pour la création d’une entreprise de type Société à responsabilité limitée (SARL), le plancher avait été abaissé à 100.000 F CFA depuis le premier semestre de 2014. Désormais, c’est zéro capital minimum qui est envisagé. Une éventualité qui devrait permettre à de nombreuses personnes, surtout les femmes et les jeunes, d’avoir la possibilité de créer leurs propres entreprises et d’être prises en compte dans les répertoires officiels.
Karim GADIAGA
Rebondir dans le classement
Après avoir figuré dans le Top 10 en 2010, le Burkina avait régulièrement reculé dans le classement. Dans le rapport Doing business 2015, qui prend les données entre juin 2013 et juin 2014, le pays a été classé 149e sur 189. Toutefois, grâce à des nouvelles réformes, il se classe 143e sur 189 pays dans le rapport Doing business 2016, qui prend les données entre juin 2014 et juin 2015. Cependant, il y a mieux à faire pour aligner le climat des affaires du Burkina sur les bonnes pratiques internationales.
5 indicateurs parmi les 10 considérés par le rapport Doing business vont être particulièrement ciblés et améliorés de façon significative. Il s’agissait de «la création d’entreprises», «l’obtention de l’électricité», «l’accès au crédit», «le paiement des impôts» et «l’octroi de permis de construire».