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Assemblée générale de la FANAF : De fortes recommandations

 

La 40e Assemblée générale annuelle de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (FANAF) s’est tenue dans la capitale ivoirienne, Abidjan , du 15 au 19 février 2016, sous le thème: «L’assurance africaine au cœur de l’émergence économique». A Abidjan, les assureurs de la FANAF ont parlé de la place des assurances dans l’émergence économique.
Les assurances sont des investisseurs institutionnels qui collectent les fonds et les placent dans le circuit; toute chose qui permet d’octroyer des crédits au niveau des banques, et qui favorise de nouveaux investissements. Les placements au niveau des banques permettent aux agents économiques de bénéficier des prêts, d’où l’incontournable contribution des assurances à l’émergence économique.
Des résolutions ont sanctionné les travaux de cette 40e Assemblée générale. On peut retenir le maintien du montant de la cotisation de chaque société membre à 2,5 millions de F CFA payables avant la fin de l’exercice 2016. L’Assemblée générale a également décidé d’allouer, pour l’année 2016, une subvention de 20 millions de F CFA à l’Institut international des assurances de Yaoundé (IIA). Des adhésions ont été enregistrées à cette occasion. Il s’agit de CIF Vie du Bénin, SUNU Assurances du Burkina Faso, SAAR Vie de Côte d’Ivoire, Assurances du Gabon, Africaine des assurances de la Guinée Equatoriale et de SAAR Sénégal. Ces sociétés deviendront membres à part entière dès l’acquittement des droits d’adhésion fixés à 500.000 FCFA et de la cotisation de 2,5 millions de FCFA.
L’Assemblée d’Abidjan recommande aux assureurs de mener un travail préliminaire en vue de la promotion d’une assurance innovante. Aussi, les assureurs sont-ils invités à mener des actions en matière de célérité et d’innovation dans le règlement des sinistres, notamment par la mise en œuvre du constat amiable (Saham Assurances le pratique déjà au Burkina).
Ils ont été invités à établir une communication à l’endroit des populations en utilisant les nouveaux canaux de communication (facebook, tweeter…); à identifier de façon précise les risques encourus et à présenter des produits adaptés et accessibles et à entreprendre des démarches en direction des pouvoirs publics afin d’aboutir à une réglementation et une fiscalité plus incitative, etc.
La problématique relative à la couverture des grands risques en Afrique francophone n’a pas été occultée. Ainsi, il a été recommandé d’élaborer et de mettre en place un plan de formation des ressources humaines sur la cotation et le règlement des sinistres. Parmi les fortes recommandations de l’Assemblée générale de la FANAF, figure l’introduction par l’Institut international des assurances dans son plan de recrutement et de formation des étudiants de profil d’ingénieurs.
Les directions nationales d’assurances ont été invitées à mettre en place des mécanismes de contrôle de l’effectivité de l’absorption de la capacité interne du marché avant d’autoriser l’internationalisation du risque. Au sujet du règlement des sinistres, l’Assemblée générale a recommandé la mise en place de conventions d’indemnisation rapide des assurés et la mise en place, au sein des associations professionnelles, des commissions permanentes de recours inter-compagnies. La 41e assemblée qui se tiendra en février 2017 au Maroc fera le point de la mise en œuvre de ces recommandations.

Alexandre Le Grand ROUAMBA


 

Le marché des assurances au Burkina en pleine croissance

Pour le compte de l’Association professionnelle des sociétés d’assurances du Burkina (APSAB), une vingtaine de participants était au rendez-vous de la FANAF. Simon Gouem, Directeur général de la Générale des assurances (GA), est président de cette association. Au cours de cette semaine d’échanges, il a été question d’assurances émergentes, d’ici à en 2030. Selon le président de l’APSAB, Simon Gouem, si les clients sont satisfaits des prestations des compagnies d’assurances au Burkina, il n’en demeure pas moins qu’ils en demandent un peu plus.
Les vœux clairement exprimés par ces clients tournent autour de la célérité dans le règlement des sinistres et la réduction des tarifs. Si le premier vœu peut être examiné par les compagnies d’assurances, il n’en est visiblement pas le cas pour le second.
Du côté des assurances, il est brandi l’argument que l’activité d’assurances est menée dans les «règles de l’art» et que «c’est le juste prix qui est appliqué pour pouvoir couvrir les risques, gérer les contrats des clients et répondre au règlement de leurs sinistres». Toute opération dans ce sens se fait au comptant, en conformité avec l’article 13 nouveau du code de la Conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA). De l’avis de Simon Gouem, le marché des assurances au Burkina est en pleine croissance, surtout qu’il ne fait aucun doute que la matière assurable existe. Le besoin existe donc et il faut le satisfaire. Il y a au total 14 sociétés d’assurances au Burkina Faso.

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