Le gouvernement a commandité un audit sur la Sonabhy dont les résultats sont disponibles dans le rapport 2014 de l’ASCE-LC. L’absence de couverture des pertes de change, la faiblesse du stock de sécurité, les coulages au-delà des normes autorisées, les créances élevées de la Sonabel, le non remboursement des subventions accordées à la Sonabel sont les insuffisances relevées. Examinons cas par cas la synthèse de ces insuffisances constatées.
Sur les procédures de gestion comptable, l’audit apprend que la comptabilité des prix de revient permettant la détermination des coûts de revient des hydrocarbures est inexistente et prive ainsi l’entité d’éléments pertinents de négociations à l’occasion des négociations avec l’État et les partenaires.
Aussi, les intérêts sur les dettes commerciales ne sont pas respectés. C’est le cas des pénalités de retards sur les dettes commerciales estimées à 2,288 milliards de F CFA sur la période 2010-2013. Ces charges engendrées peuvent être liées en partie à une absence de suivi des engagements.
L’utilisation des devises étrangères engendre des charges pour la Sonabhy qui totalise 22,3 milliards de F CFA de pertes dues au change sur la période 2010 à 2013. Ce montant constitue d’ailleurs la principale charge financière pour la société. Cette situation est rendue possible par le manque d’un dispositif approprié au sein de la société pour se couvrir contre les risques de change.
Les auditeurs ont noté que les frais d’intermédiaires et de conseil, ainsi que les dommages et intérêts payés par la Sonabhy dans divers contentieux au cours de la période 2010- 2013, ont été estimés à 4,727 milliards de F CFA. Ces pertes sont l’expression de dysfonctionnements internes importants au sein de la société.
Au cours de la période 2010-2013, la somme de 473 millions de F CFA a été investie dans diverses formations. Toutefois, il est à souligner que les formations dont bénéficient certains agents ne cadrent pas avec les objectifs immédiats de la société. Aussi, la pertinence de la délocalisation de certaines formations professionnelles hors du pays n’est pas très souvent démontrée et engendre par ailleurs des coûts supplémentaires.
Entre 2010 et 2014, les pertes sur créances se chiffrent à 7,1 milliards de F CFA, ce qui fait dire aux auditeurs que la gestion de la Sonabhy se caractérise par l’absence d’une politique de provisionnement des créances. Aussi, les procédures formalisées pour la constatation des pertes sur créances font défaut. Ce niveau élevé des pertes enregistrées correspond inévitablement à des contreperformances financières.
L’audit s’est intéressé aux choix et politiques d’investissements. Il ressort que la société envisage dans le court terme le démarrage de travaux pour l’extension des capacités de stockage du dépôt de Bingo et la construction d’un nouveau centre de dépôt dans la région de l’Ouest, à Péni. Ces choix d’investissements n’ont pas fait l’objet d’une étude approfondie pour déterminer la rentabilité des projets et identifier les sources de financement adéquates. Le recours au découvert serait déraisonnable !
Le mécanisme de recouvrement des créances ne semble pas efficace et les soldes des comptes «clients au bilan», d’un montant total de 100,6 milliards de F CFA au 31 décembre 2013, n’ont pas été jugés crédibles par les auditeurs. L’appréciation des procédures de gestion des importations indique des retards de livraison, une non-application des pénalités de retard. En somme, les auditeurs ont reconnu que les capacités financières actuelles de la société ne lui permettent pas de saisir toutes les opportunités d’achats qui s’offrent à elle.
Le montant total des frais de transport s’élève 11, 048 milliards de F CFA au cours de la période 2010-2013. Le principal constat à l’issue de l’analyse de ce poste indique que les coulages au-delà des normes autorisées sont récurrents et occasionnent des pertes et manques à gagner pour la société. Dans le cadre de la relation qui la lie à la Sonabel pour la livraison d’hydrocarbures destinés au fonctionnement des centrales électriques, il est ressorti que la structure de prix avait été fixée en deçà des prix homologués par le Comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures (CIDPH). C’est ainsi que l’arrêté interministériel N°2013/318MICA/MME/MEF du 3 octobre 2013 a fixé des prix à la pompe en lieu et place du CIDPH.
Enfin, des retards importants sont observés dans la publication des structures des prix par le CIDPH contrairement aux dispositions en vigueur qui prévoient une publication mensuelle des tarifs en fonction de l’évolution des cours au niveau mondial. Ces pratiques génèrent des manques à gagner pour la Sonabhy en cas d’évolution des cours au niveau mondial.
Elie KABORE
Hydrocarbures, une insuffisance des stocks
Sur les procédures de gestion des stocks de produits d’hydrocarbures, les auditeurs observent une absence d’une politique formalisée de gestion du stock de sécurité au regard des missions de service public de la Sonabhy.
Le niveau de stock de sécurité préconisé par l’État est de 3 mois de consommation et un mois de stock de roulement. Les capacités de stockage actuelles de la Sonabhy ne permettent pas d’assurer un mois d’autonomie pour les produits les plus utilisés.
Quand vous faites une telle analyse, le lecteur peu attentif ne fait pas attention a ceci : » Le gouvernement a commandité un audit sur la Sonabhy dont les résultats sont disponibles dans le rapport 2014 de l’ASCE-LC ». Vous parlez au present de ce qui relève d’une gestion sous Compaore. Quand un dirigeant actuel de Sonabhy voit ça, il se dit, à raison selon moi, que vous cherchez a le nuire aux yeux de l’opinion qui ne se focalisera que sur le nom de la structure et l’absence supposée de transparence. Faites un effort pour donner une info juste et claire de bout en bout; allez sur le terrain pour voir ce qui a changé, etc. avant de sortir de tels articles.
mon cher, il est bien précisé que l’audit couvre la période 2010 à 2013. le lecteur est très intelligent pour le voir. par rapport à la période de publication de l’article, peut-on publier le résultat d’un audit qui n’a été rendu public? C’st dans le rapport 2014 de l’asce remis à roch le 14 janvier que l’aticle a été puisé. sonabhy, il ya de la corruption dedans, meme si tu es l’avocat du DG fait gaff