La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) basée à Abidjan affiche l’une des plus fortes croissances du continent, à l’image du développement économique de la zone UEMOA qu’elle couvre. Portée par la reprise économique en Côte d’Ivoire et la hausse du cours des sociétés cotées, la BRVM a franchi un nouveau record de capitalisation boursière du marché des actions en passant le cap des 7.000 milliards de FCFA à la clôture de sa séance de cotation du 9 juillet 2015.
Ce jour-là, la capitalisation boursière du marché des actions de la BRVM s’est établie à 7.035,34 milliards de FCFA, soit une progression de 11,32% depuis le début de l’année, représentant un gain de 715,62 milliards de FCFA. Une tendance haussière observée depuis la fin de l’année 2012.
Ce nouveau record de capitalisation établi par la place financière de l’UEMOA traduit la confiance des investisseurs dans les perspectives économiques de cette zone et la santé des sociétés cotées à la BRVM, mais également le fruit des actions de communication et de promotion entreprises tant au plan international que régional.
Cela dit, avec une telle capitalisation, elle ne figure qu’au 5e rang des 23 Bourses africaines -même si elle est 1re en termes de performance des indices en 2015 (NDLR voir encadré)-, loin derrière celles de Johannesburg, du Nigeria ou encore, en zone francophone, de la Bourse du Maroc. Il lui faut de nouvelles introductions.
Pour ce faire, la Bourse régionale a initié des «Journées de la bourse» depuis 2015. Objectif: ouvrir le marché financier au public. Pour cette année 2016, le Burkina Faso, le Togo, le Sénégal et la Guinée-Bissau ont été choisis pour tenir respectivement cet évènement dans leurs capitales.
Avec deux sociétés cotées (Onatel et BOA-BF), des structures placées sur le marché obligataire (Trésor public, Sofitex, Airtel) et des institutions présentes dans les émissions privées (Telecel Faso, Coris Bank international, Ecobank-BF), ainsi que des Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) et 4 clubs d’investissement, le marché financier s’est frayé un petit chemin dans l’économie du Burkina Faso.
Pour encourager ses démarches et sensibiliser le public sur les avantages du marché financier, le directeur de l’Antenne nationale de la bourse (ANB), Léopold Ouédraogo, et l’organisateur de l’événement, Alain Kuzo, ont prévu d’impliquer l’Association des banques et établissements financiers du pays, les sociétés cotées et autres SGI ainsi que toutes les PME désireuses de comprendre le «financement de l’entreprise par la bourse et placement de l’épargne en bourse», thème de la journée.
La Journée se déroulera le 8 juin 2016 et le principal panel sera modéré par le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounve. C’est l’information qui est ressortie de la conférence de presse organisée par l’ANB le 8 janvier dernier.
Un atelier-média suivra cette Journée de la bourse et sera centré sur la diffusion d’informations financières. A sa suite, un concours sera organisé et un prix dédié aux médias.
Les «Journées de la bourse» ont débuté en 2015. Le Bénin, le Mali, le Niger et la Côte d’Ivoire ont été les pionniers dans l’organisation de telles rencontres.
La BRVM est la Bourse commune aux 8 pays regroupés au sein de l’UEMOA. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo. Elle a effectivement démarré ses activités le 16 septembre 1998.
Sa création résulte de la volonté des pères fondateurs de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), manifestée à la signature du traité instituant l’Union, le 14 novembre 1973.
NK
BRVM: 1re bourse en Afrique en 2015
Pour la première fois depuis sa création, la BRVM se classe en tête des bourses africaines en termes de progression de son indice de toutes les valeurs cotées (BRVM Composite). Cette performance est liée à la consolidation de la croissance en Côte d’Ivoire et dans l’ensemble de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ainsi qu’aux perspectives de développement de la région qui la rendent attractive pour les investisseurs.
Notons aussi que cette performance (17,77 %) est réalisée dans un contexte où la grande majorité des bourses africaines termine l’année 2015 dans le rouge et les principales bourses mondiales ont subi les effets de la stagnation de l’activité économique, de la baisse du prix du pétrole et des contre-performances des pays émergents.