Le 7 janvier 2016, la bourse de Shanghai a perdu 7% dès les premiers échanges.
En conséquence, les autorités chinoises ont décidé de la suspension des cotations. C’est la deuxième fois que cela arrive en ce début d’année et cette panique a fait s’effondrer les cours du pétrole. À 11h40, 7 janvier, le BRENT européen perdait 2,91% à 33,3 dollars le baril, tandis que le WTI américain perdait 3,20% à 32,95 dollars.
Un peu plus tôt dans la matinée, le cours du BRENT est momentanément tombé à 32,16 dollars le baril, et 32,09 dollars pour le WTI, en chute de plus de 5% et atteignant un plus bas depuis décembre 2003.
Les doutes sur les perspectives de la demande chinoise de pétrole sont apparus à partir de l’été 2015, entrainant de nouveau les prix du pétrole à leurs plus bas annuels après un rebond observé au printemps.
Fin 2015, les doutes sur la demande étaient de nouveau relégués au second plan, les craintes se concentrant de nouveau sur les excès d’offres alors que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole a semblé plus que jamais déterminée à ne pas réduire sa production d’or noir, et même à l’augmenter. «Alors que le marché semblait avoir digéré ce changement de perspectives, les doutes sur la demande chinoise sont donc revenus de plus belle en ce début d’année 2016, décidément très chahuté sur les marchés», affirme le site d’information Boursorama.
Les perspectives du marché du pétrole pour 2016 sont de ce fait redevenues totalement floues. Une chose est sûre : l’évolution des cours du pétrole, plus imprévisible que jamais, devrait rester très volatile. Cette volatilité se transmettra inévitablement aux marchés actions : d’autres séances de forte nervosité puis de rebonds fulgurants sont certainement à prévoir, bien loin des variations globalement mesurées des marchés observées en 2013 et 2014.
Cette panique générale s’ajoute à une situation toujours très préoccupante de surabondance de pétrole. Le ministère américain de l’Énergie a certes annoncé le 6 janvier 2016 une baisse des stocks hebdomadaires de brut, mais les opérateurs n’ont retenu que la forte hausse des stocks d’essence et de produits distillés. Ils ont également constaté que la production américaine ne donnait toujours pas de signe de ralentissement, avec une progression de 17.000 barils par jour. À cela s’ajoute des tensions croissantes entre l’Arabie Saoudite et l’Iran qui compromettent tout accord sur des réductions de production au sein de l’OPEP. Si beaucoup considèrent les 30 dollars comme un prix plancher, d’autres imaginent désormais le baril dévissé à 20 dollars.
N.K
Pétrole : un an et demi de baisse régulière
Depuis un an et demi, les raisons de la baisse du pétrole n’ont pas toujours été les mêmes.
Fin 2014 et début 2015, la baisse des cours du pétrole était surtout attribuée au développement du pétrole de schiste aux Etats-Unis, permettant à la première puissance mondiale d’augmenter significativement son offre de pétrole grâce à de nouvelles méthodes d’extraction.
Les doutes sur les perspectives de la demande de pétrole chinoise sont surtout apparus à partir de l’été 2015, entrainant de nouveau les prix du pétrole à leurs plus bas annuels après un rebond observé au printemps.
Fin 2015, les doutes sur la demande étaient de nouveau relégués au second plan, les craintes se concentrant de nouveau sur les excès d’offres alors que l’OPEP a semblé plus que jamais déterminée à ne pas réduire sa production d’or noir, et même à l’augmenter.
Alors que le marché semblait avoir digéré ce changement de perspectives, les doutes sur la demande chinoise sont donc revenus de plus belle en ce début d’année 2016, décidément très chahuté sur les marchés.