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Programmes des présidentiables : Le défi de l’emploi

Les 14 prétendants au fauteuil de Kosyam ont leur idée sur la création d’emplois et la lutte contre le chômage une fois élu. Dans son programme, le candidat indépendant porté par la coalition CRP/MS, Jean –Baptiste Natama, affirme que le développement du secteur privé est la source de création d’emplois, et surtout d’«emplois décents qui sont productifs, librement choisis, respectant les droits fondamentaux des travailleurs, procurant un revenu adéquat et assurant la protection sociale». C’est ce type d’emplois décents que le candidat Jean-Baptiste Natama vise. Et d’être plus clair : «Je veux combattre le chômage qui frappe particulièrement les jeunes, par l’amélioration de l’employabilité des jeunes en mettant en adéquation la formation et l’offre d’emplois et en accroissant l’offre de formation professionnelle et technique adéquate». Les centres de formation professionnelle et artisanale sont également une préoccupation pour le candidat indépendant porté par la coalition CRP/MS. Pour lui, ils permettront la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes dans les secteurs porteurs (agriculture, élevage, industries culturelles et touristiques, économie numérique, artisanat, etc.); il s’engage à mettre en place des centres d’incubation (pour 3 régions dont un à Bobo Dioulasso); il envisage de prendre des mesures d’incitation pour le secteur privé avec des contrats public/privé basés sur des rabattements fiscaux pour les entreprises qui créent des emplois.

Quid du candidat du PAREN, Tahirou Barry ?
Du haut de ses 39 ans, le défenseur du Tercérisme estime que la question de l’emploi doit «se résoudre dans un plan intégré, cohérent et dynamique de développement». Tahirou Barry est convaincu que ce n’est pas par des mesures conjoncturelles qu’on peut résoudre des problèmes structurels. La lutte contre le chômage et la création d’emplois passeront par la révolution agricole et industrielle.
S’agissant du co-doyen des candidats (65 ans comme Françoise Toé), Ram Ouédraogo du RDEBF, il base sa stratégie en matière de lutte contre chômage et la création d’emplois sur le «Plan d’urgence Ram (PUR)». Ce plan prévoit la lutte contre la pauvreté et le relèvement du niveau de vie des populations. Il dit se baser sur le développement à la base par le financement des infrastructures communautaires, la santé, la création de petites et moyennes entreprises, l’octroi de microcrédits, l’installation des jeunes (jardinage, artisanat, maçonnerie, menuiserie, coiffure, modernisation de l’agriculture). Le candidat du RDEBF promet de créer et de promouvoir: «Des milliers d’emplois dits emplois verts». Ram Ouédraogo entend créer des emplois dans le domaine de l’environnement. Les fonds du PUR, dit-il, donneront la possibilité à travers des microcrédits aux femmes et aux jeunes de se prendre en charge et de lutter contre le chômage et la pauvreté.
Le candidat Salvador Maurice Yaméogo du RDF est convaincu que l’Etat, de nos jours, n’a plus ni les moyens ni la vocation de créer des emplois au-delà de ceux de la sphère publique. L’Etat conserve, ajoute-t-il, la prérogative et le devoir de créer les conditions de l’employabilité des hommes, des femmes et surtout des jeunes. Il doit le faire dans l’organisation du secteur privé et en réunissant les conditions de l’auto-emploi. C’est pourquoi l’héritier du premier président de la Haute Volta devenu Burkina Faso pense que le secteur informel ou non structuré reste le plus grand pourvoyeur d’emplois. Pour le candidat du RDF, la tendance doit donc être à la «formalisation» ou à la «structuration» progressive et continue des acteurs du secteur informel qui devra être conçu comme un secteur transitionnel et non plus comme un état permanent.
L’UPC, à travers son candidat Zéphirin Diabré, pose une question et donne ses réponses : «Comment un jeune, diplômé ou non, peut-il avoir un emploi?» Zéphirin Diabré donne trois pistes : soit il passe un concours administratif pour devenir agent de l’Etat ou des collectivités, soit il est recruté par le secteur privé. Sinon, il crée sa propre entreprise. Une méthode à la Zéphirin pour montrer que « le libéralisme est incontournable dans la résolution de ce problème » parce que des trois solutions citées ci-haut deux relèvent de l’initiative privée. L’UPC va donc explorer toutes les trois pistes. Au niveau de la Fonction publique, Zéphirin Diabré recrutera environ 12.000 nouveaux agents. Mais pour cela, avise le candidat de l’UPC, il faut recouvrer davantage de recettes. Il annonce mettre en place un vaste fonds de capital-risque pour soutenir et accompagner les jeunes entrepreneurs qui ont du potentiel.
Victorien Tougouma du MAP a son idée sur le volet lutte contre le chômage et création d’emplois. Sa stratégie, dit-il, est basée sur la dynamisation des secteurs productifs tels l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, les mines, l’industrie, le commerce, les services, le tourisme, la culture, les arts, les infrastructures, l’habitat et l’intégration sous-régionale, avec pour objectif une fédération des Etats de l’UEMOA d’ici à 2025. Victorien Tougouma compte créer plus de 300.000 emplois hors Fonction publique.

Alexandre Le Grand ROUAMBA


 

Priorités des candidats

Jean-Baptiste Natama : «Tous les jeunes diplômés du supérieur sans emploi feront l’objet d’une reconversion dans le secteur des TIC pour servir à la révolution numérique que nous comptons réaliser.»
Tahirou Barry: «Pour les jeunes diplômés, c’est la réforme du système éducatif qui sera profonde de sorte à créer deux filières parallèles de formation et à professionnaliser les filières de formation universitaire».
Ram Ouédraogo: «Le PUR envisage de créer des unités de retraitement des déchets plastiques et ordures ménagères dans tous les villages et villes du Burkina».
Salvador Yaméogo : «Une politique de grands travaux à haute intensité en main-d’œuvre n’est pas à exclure».
Zéphirin Diabré : «Il faut lutter férocement contre l’évasion fiscale, en élargissant l’assiette des impôts».
Victorien Tougouma : «Ferme soutien à la création de PME/PMI et création de centres incubateurs et le parrainage des ainés».

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