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Financement de l’agriculture : Les solutions des candidats

Le financement du monde agricole est en débat. Il s’agit pour les politiques de trouver de nouvelles initiatives pour financer la production agricole et la transformation des produits qui en sont issus. L’objectif étant d’assurer la sécurité alimentaire et d’améliorer la chaine de valeur. Les candidats à l’élection présidentielle ont leur petite idée sur comment financer ces deux secteurs.

Une des solutions proposées par les candidats est la création d’une Banque dédiée au monde agricole. C’est le cas pour le candidat de l’UPC, Zéphirin Diabré: «Nous avons besoin d’un outil spécifique de financement de l’agriculture. C’est pourquoi mon programme prévoit la création d’une nouvelle Banque de financement de l’agriculture (BFA)». C’est également l’option de Victorien Tougouma du MAP qui préconise de mettre en place une Banque agro-pastorale avec des taux de prêts préférentiels, la bonification des taux d’intérêt et des garanties souples ainsi que des crédits pour des unités moyennes de transformation locale. Jean-Baptiste Natama ne dit pas autre chose: «Je proposerai la création d’une Banque de l’agriculture et mettrai en place une université dédiée spécialement à l’agriculture… »
Pour booster l’agriculture, Jean-Baptiste Natama est partisan de l’effort interne d’abord: «Le financement proviendra en grande partie de nos ressources propres dont la mobilisation sera notre cheval de bataille (Ndlr : au moins 10% du budget selon lui). En effet, nous nous engageons à augmenter les ressources financières de l’Etat par une efficacité des recettes publiques en incitant à la responsabilité fiscale, à l’amélioration du taux d’absorption du budget consacré à l’agriculture et à s’assurer que les fonds vont effectivement dans les investissements pour développer le secteur de l’agriculture».
Par contre, Tahirou Barry, qui se présente sous la bannière du PAREN, mise non seulement sur le budget de l’Etat avec l’apport des recettes minières, mais également sur sa botte secrète qui est l’actionnariat populaire pour lever les fonds nécessaires: «Le financement de la transformation se fera au moyen de la mobilisation de l’épargne par l’actionnariat populaire qui fera du peuple le propriétaire et du capital et du travail». Victorien Tougouma est également partisan de cette méthode pour lever les fonds.
Le candidat écologiste, Ram Ouédraogo, estime que la situation exige la mise en place d’un Plan d’urgence Ram (PUR). D’un montant annuel de 38,5 milliards de FCFA, ce fonds sera alimenté par le budget de l’Etat mais surtout à travers : la réduction du train de vie de l’Etat et des responsables et les ressources générées par la suppression des dépenses de prestige. A noter que ce fonds financera l’investissement local dans chaque province.
Pour Salvador Yaméogo du RDF: «Le financement du développement agricole reste la contrainte majeure. La priorité des priorités». Mais pour lui, il n’y pas de solution pérenne en dehors de la question des débouchés, des prix ou du transport. Il propose de s’appuyer «sur les sources traditionnelles de financement de notre agriculture que sont l’Etat, les banques de développement ou commerciales». Sur la question de la transformation, le patron du RDF estime que: «Si la coopération sud-sud et les technologies nouvelles réduisent progressivement cette première contrainte, il en va différemment de l’énergie, dont le coût hypothèque lourdement l’industrialisation et la transformation des produits agricoles».
FW

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