Société-Culture

Licenciements à l’institut 2IE : L’administration reste sur sa position

La semaine dernière, les travailleurs de l’institut d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2IE) ont déclenché une grève pour protester contre les licenciements dits abusifs de quelques personnes. Il s’agit de Frédéric Traoré, de Lawani Mounirou et de Sylvera Da. Les délégués exigent l’annulation de la sanction. Depuis lors, les points de presse se succèdent dans les deux camps. Les journalistes ont été une fois de plus invités le 20 octobre 2015 par la direction générale dudit institut pour faire le point de l’évolution de ce bras de fer qui l’oppose aux délégués.
Le torchon continue donc de brûler entre le personnel syndical et l’administration de 2IE. Chaque partie essaie de tirer la ficelle à son avantage. Alors que les grévistes brandissent des «licenciements abusifs» comme motif de grève, la direction générale, elle, utilise l’argument de l’insubordination. Le 19 octobre dernier, le premier groupe reprochait au second, par voie de presse, d’avoir outrepassé la procédure préalable au licenciement.
En réponse à ces accusations, l’administration a, à son tour, convoqué la presse pour donner sa version des faits. Après avoir fait un bref rappel de la crise que vit l’école depuis 2013 et ayant abouti au départ de l’ancien Directeur général Paul Gines, Ahmadou Hama Maïga, le Directeur général actuel, dira que sa politique de gestion dérangerait les grévistes d’aujourd’hui. Selon lui, de fortes mesures ont été prises depuis son arrivée à la tête de l’institut pour, dit-il, remettre de l’ordre. Depuis lors, les grognes des personnes voyant leurs intérêts menacés n’ont cessé de mettre en mal le fonctionnement de 2IE. C’est ainsi que le sabotage, l’insubordination de certains délégués du personnel au directeur général, des fraudes académiques étaient devenues les pratiques courantes. La dernière goutte d’eau qui a fait déborder le vase est l’affaire Frédéric Traoré, un délégué du personnel qui a été interpellé par la direction générale suite aux falsifications de notes pour le passage frauduleux de certains étudiants. En retour, ce dernier a répondu par des propos jugés inadmissibles pour le personnel administratif, en particulier le Directeur général. Selon le directeur des Ressources humaines, Noufou Sanogo, cette lettre contenait des injures à l’endroit du Directeur général ; ce qui constituait une faute lourde. En outre, Noufou Sanogo, le DRH de l’institut 2IE, rassure qu’ils sont en toute légalité dans cette procédure de licenciement. Et d’ajouter que ce n’est pas dans la pagaille qu’eux et leurs détracteurs du moment pourront résoudre le problème.
La direction dit être disposée au dialogue. Mais, déclare que la réintégration des personnes licenciées n’est plus à l’ordre du jour.
O.D


«Tout se passe bien !»

A l’entame de la conférence de presse, Ahmadou Hama Maïga, le DG de l’institution, se voulait rassurant sur le bon fonctionnement de ses services. Pour lui, «tout se passe bien» dans son institut et les cours ont normalement débuté et se poursuivent comme il se doit. Cette grogne n’aurait pas donc d’impact sur le fonctionnement normal de l’institut, au regard du nombre de personnes qui adhèrent au projet de grève, même si, précise le premier responsable, des personnes extérieures appuient le mouvement.

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