Economie

Dossiers des ex-travailleurs : La transition veut solder le passif

LE gouvernement de la transition s’est engagé dans le traitement des dossiers sociaux relatifs aux licenciements des années de privatisation. Lors du Conseil des ministres du jeudi 8 octobre 2015, il a adopté un rapport relatif aux conclusions des travaux d’un groupe de travail interministériel qui a été chargé de mener des réflexions sur ces dossiers.
Entre les années 90 et 2000, de nombreux travailleurs ont perdu leurs emplois à la suite de la liquidation définitive, pour certaines sociétés d’Etat, ou de la réduction d’effectifs et des privatisations dans d’autres cas.
Des sociétés comme FASO FANI, SOREMIB, JOSSIRA Industrie, SIBAM, OFNACER, CNEA, INB, VOLTELEC, SITARAIL, SONABHY, SAP Olympic ont ainsi été concernées par des licenciements massifs lors de la fermeture définitive, la vente à un privé ou de l’application d’un plan de restructuration.
Pour recouvrer des droits tels que les indemnités de licenciement, de congés non payés, les indemnités de préavis, des dommages
et intérêts, les travailleurs ont engagé des procédures judiciaires qui leur ont donné raison sur de nombreuses situations. Toutefois, l’application de ces décisions judiciaires n’a pas suivi. Ce passif judiciaire et administratif attend depuis longtemps d’être soldé. Il fait très souvent l’objet de revendications de la part des ex-travailleurs des différentes sociétés concernées.
Une situation que ces ex-travailleurs vivent comme un drame parce que dans la longue attente, certains sont aujourd’hui malades sans disposer de moyens suffisants pour se soigner et beaucoup sont décédés dans la misère.
Dans les griefs qui ont nourri le méconetentement contre l’ancien régime chassé par l’insurrection populaire de fin octobre 2014, il faut également compter ce genre de dossiers. Dans la mise en oeuvre de la justice sociale réclamée par l’esprit de l’insurrection, le gouvernement de la transition a pratiquement mis un point d’honneur à résoudre ces contentieux sociaux.
Selon les résultats du groupe de travail interministériel, qui a produit le rapport, «certains dossiers ont suivi la voie judiciaire ou des procédures normales jusqu’à leur terme avec des payements effectués par l’Agence judiciaire du Trésor au compte de l’Etat». Quant aux autres dossiers non encore traités, le gouvernement annonce qu’ils «feront l’objet d’un réexamen afin de prendre en compte les préoccupations des plaignants». A ce propos, le Conseil du 8 octobre a instruit les ministres en charge desdits dossiers à «prendre des mesures idoines pour une poursuite diligente des procédures administratives et judiciaires».
Karim GADIAGA

Commentaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page