N’y a-t-il pas de difficultés particulières dans la mise en œuvre des projets en cours ? Est –ce que tous marchent à merveille ? Cette question, L’Economiste du Faso l’a posée à l’ambassadeur à Chine Taïwan au Burkina Faso, son Excellence Shen Cheng-Hong. Au niveau des attributions des marchés, il y a des lourdeurs administratives qui plombent l’exécution des projets. Mais, c’est au niveau de la formation professionnelle que la coopération attend beaucoup du gouvernement. La certification et la reconnaissance officielle des diplômes des centres de formation professionnelle. Pour le diplomate, étant donné que les équipements et les enseignants viennent de Taïwan, ils ont besoin d’un peu de temps pour s’adapter. Prenant le cas de la formation professionnelle, il a appelé à un changement de mentalité à tous les niveaux pour faciliter l’intégration des apprenants dans la vie professionnelle. Pour ce faire, explique le diplomate : « Nous visons la certification pour que les personnes formées soient reconnues par les entreprises ».
Cette vision se justifie par le fait qu’il est souvent difficile pour les apprenants de trouver du travail après la formation, pendant que des entreprises sont à la recherche des gens qualifiés. Pour cela, le centre de Ziniaré par exemple invite régulièrement des chefs d’entreprise afin de leur présenter ce qui est fait et en retour négocie des partenariats avec les entreprises pour des stages à l’issue desquels le centre espère que les meilleurs pourront être retenus. Mais est-ce que la Chine Taïwan est satisfaite de la mise en œuvre de tous ses projets ? La partie burkinabè qui contrôle tous les projets est le Secrétariat permanent des engagements nationaux (SPEN).
Au niveau de l’Ambassade, le service de coopération suit également les projets. « Mais le souci majeur concerne la passation des marchés. Le processus est trop long et complexe. Pour le projet « Une lampe pour l’Afrique », l’appel d’offres a été déclaré infructueux à deux reprises, indique l’ambassadeur à Chine Taïwan au Burkina Faso. Pourtant, dans la cadre des projets bilatéraux, la commission mixte fixe ce qui sera fait en 2 ans. Les activités et les budgets sont planifiés sur les 2 ans, mais à cause des lourdeurs dans la passation des marchés, cela retarde l’exécution des activités. Il est important de trouver les moyens nécessaires afin de réduire les délais de passation des marchés, propose l’ambassadeur à Chine Taïwan au Burkina Faso.
Elie KABORE
Des partenariats fructueux
Le Centre de référence de Ziniaré est en partenariat avec le Centre agricole polyvalent de Matroukou à Bobo-Dioulasso pour la maintenance de ses engins. Un partenariat est aussi en cours avec l’ONG Helen Keller International pour l’enrichissement du riz en vitamines, toute chose qui sera bénéfique dans la nutrition des enfants.
La présence taïwanaise au Burkina
En dehors des secteurs traditionnels de coopération évoqués par l’ambassadeur, des entreprises taïwanaises s’installent petit à petit sur le marché burkinabè. Les secteurs concernés sont les BTP, l’agro-alimentaire, le solaire. Voici un aperçu de celles qui ont fait le premier pas.
– Dans les BTP : Te Chang Construction Co., LTD et Kuang Jun Construction et Overseas Engineering & Construction Company qui ont apporté l’innovation, de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux de construction lors de l’édification du Centre hospitalier de Ouaga 2 000, ainsi qu’au niveau d’autres projets de construction.
– L’aménagement hydraulique : Management and Technology Corporation.
– L’énergie : SPEEDTECH ENERGY qui s’est spécialisée dans le domaine photovoltaïque avec déjà plusieurs marchés exécutés au Burkina Faso et une usine d’assemblage et montage de plaques solaires et de produits solaires dérivés à Ouagadougou.
– L’agro-alimentaire : GOLDEN SEED qui est une société qui exporte et transforme le sésame. Cette société possède une usine de tri au niveau de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.