AUJOURD’HUI 17 septembre 2015, les forces patriotiques et démocratiques alliant toutes les composantes de la nation et réunies au sein du Conseil national pour la démocratie (CND) ont décidé de mettre un terme au régime déviant de la transition.
Instauré à la suite de l’insurrection victorieuse du peuple des 30 et 31 octobre 2014, le régime de transition s’est progressivement écarté des objectifs de refondation d’une démocratie consensuelle.
La loi électorale, taillée sur mesure pour des individus et décriée par les instances et les hommes de droit, se dresse alors comme un outil de négation des valeurs de notre peuple, fondée sur l’esprit de justice, d’équité et de tolérance.
Cette loi a créé une division et une grave frustration au sein du peuple, érigeant deux catégories de citoyens.
Malgré les recommandations fortes des chefs d’Etats de la Cedeao, malgré une condamnation ferme de la Cour de justice de la Cedeao enjoignant au Burkina Faso de lever tous les obstacles à la libre participation des candidats aux élections, le Conseil Constitutionnel va être instrumentalisé pour violer cette décision internationale.
La démocratie, c’est le droit de tout citoyen d’être électeur et d’être éligible !
La loi portant statut général des personnels des Forces armées nationales et celle portant code de l’information ont été promulguées à des fins personnelles et pour museler la presse.
Cette transition s’est également illustrée par des arrestations arbitraires en négation des règles de droit, faisant le lit d’une justice sélective au service des vainqueurs.
Dans un contexte sécuritaire sous-régional caractérisé par le terrorisme et le grand banditisme, la question militaire a été politisée et instrumentalisée.
Les propositions de l’armée visant un traitement adéquat des questions en suspens ont fait l’objet d’engagements solennels au plus haut niveau qui n’ont pas été respectés : le but ultime étant de créer une crise factice permanente au sein des forces de défense et de sécurité.
Nombre d’acteurs de cette transition se sont illustrés par des comportements aux antipodes des règles de bonne gestion de la chose publique.
Peuple du Burkina, patriotes et démocrates amis du Burkina, l’intervention du CND a pour but principal d’enclencher un processus cohérent, juste et équilibré devant conduire à la mise en place d’un système institutionnel robuste, ancré sur les principes cardinaux de la démocratie comme l’égalité politique devant la loi, la libre expression politique et l’alternance. Ce système institutionnel sera le socle du développement socioéconomique partagé du Burkina Faso.
Pour faire place à cette exigence, les mesures immédiates suivantes sont prises:
1. Le président de la Transition est démis de ses fonctions ;
2. Le gouvernement de Transition est dissous ;
3. Le Conseil national de Transition est dissous ;
4. Une large concertation est engagée pour former un gouvernement qui se dévouera à la remise en ordre politique du pays et à la restauration de la cohésion nationale pour aboutir à des élections inclusives et apaisées.
Le CND voudrait également rassurer la communauté régionale et internationale, les partenaires au développement de sa détermination à respecter les accords qui engagent le Burkina Faso.
Peuple du Burkina, le Conseil national pour la démocratie appelle tous les Burkinabè à soutenir activement et massivement dans un esprit de tolérance et de solidarité le processus de reconstruction politique engagé dans le calme, la discipline et le travail.
Que Dieu protège le Burkina Faso.
Le Conseil national pour la démocratie (CND).