LA Chambre de commerce, en collaboration avec l’Ambassade des USA, a organisé le 16 septembre dernier une conférence à Ouagadougou dénommée «Doing business with USA», ou comment faire des affaires avec les Etats- Unis. Cette conférence fait suite à une rencontre organisée sur le même thèmeen janvier dernier et qui a suscité un grand intérêt pour les participants.Le but de cette conférence est de renforcer les liens commerciaux entre les deux pays, de mieux connaitre le marché américain et ses normes de qualité. Certaines entreprises locales connaissent déjà un succès dans l’exportation aux USA dans le domaine de l’agriculture et de l’artisanat. Cependant, les échanges commerciaux entre ces deux pays restent faibles. Selon les statistiques de la Chambre de commerce, en 2014, le volume des exportations vers les USA était de 0,3%, soit 7,5 millions de dollars. Une exportation qui a concerné majoritairement les noix de cajou. «Ces chiffres restent largement en deçà de notre potentiel exportable», affirmait le directeur général de la Chambre de commerce, Franck Tapsoba, dans son discours lu par son chef de mission adjoint. Les raisons de ces mauvais chiffres sont entre autres la barrière linguistique, la faible connaissance des reglementations américaines et les exigences liées aux normes. Le marché américain offre des débouchés parmi les plus importants de la planète. Cependant, les relations commerciales entre les USA et l’Afrique Commerce. Le marché américain s’ouvre aux entreprises burkinabè sont faibles comparativement aux autres continents. Elles représentent 1%. Les plus gros exportateurs vers les Etats- Unis sont l’Angola, l’Afrique du Sud et le Nigeria.Force est de reconnaitre aussi que les USA n’investissent pas beaucoup en Afrique. En 2014, leurs investissements étaient de 50 milliards de dollars en Afrique contre 465 milliards en Asie. Afin d’approfondir les liens commerciaux avec l’Afrique, le président Obama a signé en juin dernier une loi renouvelant l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) jusqu’en 2025. Selon le premier conseiller de l’Ambassade des USA aux Burkina Faso, David Young, la signature de l’AGOA est «un signal important de l’engagement des Etats-Unis à soutenir la croissance économique sur le continent et le désir d’approfondir les liens commerciaux et d’investissements déjà existants». Le Burkina Faso, éligible à l’AGOA, est un pays dont les USA reconnaissent les potentialités, car son économie est en croissance. Les Etats-Unis souhaiteraient donc qu’à l’exemple de Minata Koné chef d’entreprise burkinabè évoluant dans l’exportation de la noix de cajou, reconnue pour ses efforts dans les échanges commerciaux avec les USA lors du 14e forum de l’AGOA en août dernier au Gabon, les Burkinabè s’impliquent davantage en cherchant à connaitre les différentes normes en vigueur et les différents processus d’échanges commerciaux. Déjà des efforts ont été faits dans ce sens, mais les résultats tardent. Les recommandations des pays africains ont été déclinées lors de la conférence. Ils réclament un assouplissement des différentes normes sanitaires des Américains et le développement des programmes spécifiques pour un renforcement des capacités.
Germaine BIRBA
Africalia, un espoir pour les liens commerciaux
LA Chambre de commerce, depuis 2010, a initié une convention internationale d’affaires dénommée Africalia. La 3e édition s’est tenue les 27 et 28 février 2014 à Ouagadougou et a connu la participation de plus de 600 hommes d’affaires venus de 24 pays du monde, avec plus de 4.650 contacts d’affaires noués. Pour la 4e édition de Africalia en février 2016, la Chambre de commerce compte sur la participation massive d’hommes d’affaires américains afin de mieux consolider les liens entre les USA et l’Afrique.
Les USA espèrent que leurs produits seront le choix de l’Afrique car, selon eux, ces produits sont les meilleurs sur le marché mondial. Ils proposent entre autres des équipements de construction et informatiques, les appareils médicaux, les solutions énergétiques.