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Mines au Burkina : Les hydrocarbures s’invitent dans le débat

Au Burkina Faso, la recherche sur les hydrocarbures est à une phase embryonnaire. Quelques données ou informations compilées sur la base des études géologiques et géophysiques sommaires existent mais ne permettent pas d’avoir une situation des potentialités réelles du pays en hydrocarbures.

Ainsi s’exprimait Boubacar Bah, ministre des Mines et de l’énergie, en réponse à la question d’un député du Conseil national de la transition (CNT) qui se renseignait sur l’état actuel de la recherche sur les hydrocarbures au Burkina Faso. La question a été posée en prélude au vote de la loi portant code minier.
Et le ministre de poursuivre que son département, à travers le Bureau des mines et de la géologie du Burkina (Bumigeb), a reçu courant 2014 un appui financier de 19.000 euros (environ 12.635.000 FCFA) et technique de la République taïwanaise pour réaliser une étude en vue d’une meilleure compréhension de la géologie et surtout de la stratigraphie du bassin sédimentaire de l’ouest du Burkina.
Les hydrocarbures s’invitent ainsi dans le débat minier au Burkina Faso. La possibilité de trouver du pétrole dans le sol burkinabè n’est pas à exclure. Dans les années 80, alors que d’aucuns estimaient que le Burkina Faso n’avait d’avenir que dans l’agriculture, les autorités de l’époque ont estimé qu’étant situé entre deux pays miniers, à savoir le Ghana et le Mali, le sous-sol burkinabè pourrait contenir de l’or.
C’est ainsi que des activités de recherches géologique et minière ont mis en évidence les potentialités minières et l’inventaire des ressources minérales a été fait.
Des stratégies de promotion du secteur ont permis d’attirer les investisseurs.
L’essentiel des notes publiées pour attirer les partenaires du Burkina Faso et de la communauté internationale du secteur faisait ressortir l’inventaire des gîtes et d’indices miniers essentiellement présents dans les formations volcano-sédimentaires.
Ce qui a fait du Burkina Faso un pays minier dans les années 2000. Il n’est donc pas exclu que le sous-sol burkinabè regorge de pétrole si un accent particulier est mis sur la recherche.
Déjà, les résultats de certains permis de recherche indiquent l’existence d’autres ressources qui peuvent être exploitées.
Outre l’or, le manganèse et le zinc en production, au nombre des substances minérales mises en évidence, on peut citer le cuivre avec les gîtes de la région de Gaoua, les granites dont le granite rose de Pama, les calcaires dolomitiques dont le gisement de Tiara, le Kaolin dont celui de Diékuy et les calcaires à ciment dont le gisement de Tin-Hrassan et de Tin Dioulaf, le Nikel de Bounga, le fer et le titane de Tin Edia et Gouba, etc. sont autant de découvertes.
Dans le souci de pérenniser l’activité minière et d’assurer une stabilité des recettes issues du secteur minier, il est souhaitable que la recherche se poursuive afin d’augmenter le nombre de mines pour faire du secteur minier le moteur du développement économique et social.
JB


La recherche peut révéler d’autres mines

Selon nos informations, en fin 2014, on a dénombré au Burkina Faso 1.451 permis miniers. Même si certains ne sont plus valides, on peut légitimement se demander si ce nombre élevé ne milite pas pour un arrêt de la délivrance des permis. Lorsqu’on évalue la superficie occupée actuellement par les mines en activité, on se rend compte qu’elle ne représente que 1/1.000e de la superficie du territoire national.
Les activités d’exploitation peuvent donc se poursuivre sans que cela ne constitue une menace pour la pérennité des richesses du sous-sol. La recherche doit donc se poursuive pour augmenter le nombre de mines et les recettes issues de ce secteur.

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