A l’occasion des Coris Days du groupe Coris Bank international (CBI), la banque est venue au secours de certaines couches sociales de la région du Centre-Ouest en donnant des vivres et du matériel de soutien, mais aussi et surtout, des médicaments. Au Centre hospitalier régional de Koudougou (CHR), le groupe a offert un chèque de deux millions de francs CFA, qui servira à l’achat de médicaments pour la prise en charge des enfants. Après avoir visité l’hôpital et constaté la situation des patients, le PDG du groupe Coris a promis d’ouvrir sa caisse pour financer tout projet d’investissement dans le domaine de la santé, dans le cadre d’un partenariat public-privé. Au même moment, le groupe finance un projet de construction d’un laboratoire de pharmacie vétérinaire (LAPHAVE), à hauteur de 100 millions de francs CFA pour promouvoir la santé animale dans la région. Nous avons tendu notre micro au PDG de Coris, Idrissa Nassa, pour savoir l’ambition que nourrit le groupe en matière de santé au Burkina Faso. Lisez plutôt !
– L’Economiste du Faso : Quel bilan faites-vous de cette édition des Coris Days ?
Idrissa Nassa, PDG du groupe Coris : En termes de bilan, nous sommes plus que satisfaits. Vraiment, nous sommes au-delà de nos attentes. Nous sommes très satisfaits de ces Coris Days qui nous ont permis de communier avec toutes les populations de cette région, qui nous ont permis d’apporter notre touche à certaines couches défavorisées de cette région, qui nous ont permis de mener des réflexions dans le cadre de notre activité de rétrospection et des prévisions de développement de notre activité. Globalement, nous sommes très satisfaits. Le choix de la prochaine localité n’est pas fait comme ça. Il y a un comité qui est mis en place. Nous analysons en fonction de l’actualité et des priorités ; et nous choisissons la nouvelle localité qui va recevoir les prochains Coris Days.
– Coris Bank va investir 100 millions dans la santé animale (Ndlr : Pour la construction du laboratoire vétérinaire LAPHAVE) plutôt que dans la santé humaine ?
Coris Bank investit dans tout ce qui concourt au bien-être social de nos populations. Que ce soit dans le domaine de la santé, de l’éducation, dans tous les secteurs où il y a des projets qui contribuent au bien-être de la population. C’est dans ce cadre que nous avons accompagné ce docteur vétérinaire qui a un projet qui est très intéressant pour la santé animale. Nous l’avons accompagné dans l’objectif qu’il contribue à travers le soutien qu’il va apporter aux éleveurs de la région à ce que le bétail soit sain afin que la population puisse en profiter.
– Vous avez été au CHR de Koudougou, vous avez vu les difficultés que cet hôpital vit, surtout au niveau de la pédiatrie. Vous avez rassuré de la disponibilité de Coris Bank à financer le secteur de la santé à travers un partenariat public-privé. Comment le groupe Coris compte négocier ce partenariat ?
Dans le cadre de nos activités, nous avons estimé qu’il était important que nous allions visiter l’hôpital pour nous rendre compte des conditions de travail des médecins, des problèmes de santé de la population et leur prise en charge. Nous avons été épatés par ce que nous avons vu. Nous nous sommes rendu compte qu’au niveau des enfants il y a un taux très élevé de patients qui dépasse même la capacité de l’hôpital. Nous avons exprimé notre disponibilité à accompagner l’hôpital par un investissement afin qu’il puisse augmenter sa capacité. Etant donné que c’est un hôpital public, il est important pour les dirigeants de l’hôpital d’exprimer leurs besoins au niveau du ministère et c’est au ministère de nous saisir pour que nous puissions apporter le financement dans le cadre d’un partenariat public-privé à l’Etat afin que les investissements puissent être réalisés.
– Est-ce que vous êtes prêts à soutenir d’autres nouveaux docteurs qui taperaient à votre porte pour avoir un financement à l’image du docteur Constant Zombré ?
Nous sommes prêts à soutenir tout projet ou toute initiative entrant dans le cadre du bien-être de nos populations. Que ce soit dans le domaine de la santé, de l’éducation ou dans tout autre domaine, surtout dans le domaine de la santé. Tous ceux qui ont de très bons projets peuvent s’adresser à notre agence et nous verrons les dispositions qui peuvent être prises pour les accompagner à réaliser ces projets.
– Est-ce qu’on peut s’attendre à ce que la fondation Coris Bank qui promeut l’auto-emploi s’étende dans le domaine de la santé ?
Je précise que nous avons une fondation. Ce n’est pas une fondation pour l’emploi. Cette fondation a pris des initiatives pour l’emploi et a voté un budget pour soutenir l’initiative à l’emploi des jeunes. Nous avons voté un budget de 500 millions sur cinq ans pour financer des jeunes étudiants qui conçoivent des projets pour qu’à la fin de leurs études ils puissent s’installer. Nous concevons ces projets en partenariat avec la maison de l’entreprise. Nous analysons les projets; et les meilleurs projets sont primés. Nous l’avons doté de 100 millions par an pendant cinq ans. Tout cela dans l’objectif d’encourager l’entrepreneuriat au niveau des étudiants. Mais cela ne veut pas dire que la fondation ne s’occupe que d’emplois. C’est une activité de la fondation. Elle s’occupe d’autres choses. Elle soutient d’autres projets de la population et, dans ce cadre, la santé peut-être soutenue également par la fondation.
– Globalement, quelles sont les perspectives du groupe Coris en matière de santé des populations?
Les perspectives du groupe Coris sont d’accompagner tous ceux qui auront de bonnes initiatives en matière de santé. Tous ceux qui auront de bons projets aussi bien dans le privé que dans le public; et même si l’administration a des projets de construction d’hôpitaux, de rénovation ou d’augmentation de capacités, notre banque est disposée à l’accompagner dans le cadre d’un partenariat pour la réalisation de ces projets. Nous sommes convaincus que la santé de nos populations constitue une priorité. Pour qu’elles soient nos clients, de bons clients, il faut qu’elles soient en bonne santé. Nous soutenons donc la santé.
S. O