Editorial

Exclusion

La dernière ligne droite conduisant aux élections sera mouvementée. Pendant que toute l’attention était focalisée sur la décision du président Kafando, relativement à la crise entre le Régiment de sécurité présidentielle (Rsp) et le Premier ministre Zida, le verdict de la Cour de justice de la Cedeao est venu relancer le débat sur l’exclusion des anciens dignitaires des prochaines joutes. Le point commun entre ces deux dossiers: l’exclusion.

Sur le Code électoral, l’ex-majorité se frotte les mains et pourrait désigner plus sereinement ses candidats aux futures élections. Mais attention, il ne faut pas crier victoire trop tôt, car le dernier mot reviendra au Conseil constitutionnel qui ne pourra trancher qu’à l’aune de la loi électorale en vigueur.
Tiendra-t-elle compte des observations de la Cour de la Cedeao? Il faut l’espérer, si le Burkina veut rester conforme à ses engagements internationaux.
La seconde exclusion concerne le forcing des militaires pour extraire leurs frères d’armes du Gouvernement. Les fondements de cette exigence ne sont pas clairs. Représailles ou simples calculs politiques?
La loi qui interdit aux militaires de faire de la politique n’est pas encore promulguée. Ou se trouve le problème alors? La démission de Zida, puis le retrait des militaires du Gouvernement, devrait être mieux argumentée. Les militaires s’auto-excluent du processus de la Transition, au prix, s’il le faut, d’une crise institutionnelle. Le président Kafando n’a plus le choix. Il faut trancher. Advienne que pourra donc!
Abdoulaye TAO

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