Démissionnera, démissionnera pas? En tout cas, cette revendication du Rsp est plus que jamais précise. Et ce n’est pas le fait d’éléments incontrôlés. Le message est passé et, en haut lieu, cette éventualité est désormais dans les esprits. La tension est perceptible. Mais la sérénité dans les deux camps est déconcertante.
Ce qui n’est pas le cas pour le reste de la population. Osc et partis politiques n’en dorment plus parce que l’agenda de laTransition est en jeu. Divisés -plus que le Rsp qui aurait eu le soutien de l’état-major selon le porte-parole du groupe de l’appel du 9 avril 2015-, ces deux autres signataires de la Charte de la Transition sont les plus à craindre. Quelle que soit la décision qui sortira des concertations -qui ne devraient pas s’éterniser- il faut compter avec leur pouvoir d’amplification et de nuisance. Sur le sujet, il n’y aura jamais de consensus. Des moments difficiles sont donc à craindre. C’est pour cela qu’au milieu de cette confrontation à distance entre Zida et ses frères d’armes, le président Kafando doit garder toute sa tête pour sauver la barque du naufrage. Il doit prendre une décision, la motiver au nom de l’intérêt général dont il est le seul garant. C’est le seul qui n’a pas d’agenda caché en dehors de l’organisation des élections du 11 octobre prochain. Ce qui n’est pas le cas pour tous ceux qui grenouillent au sein et en dehors de la Transition. Car dans ce duel à mort, où chacun a mis à prix la tête de l’autre, l’intérêt général est le moindre des soucis des protagonistes. Quelle que soit l’issue de cette concertation, elle ne sera pas sans conséquence.
Abdoulaye Tao
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