Il y a du bon dans la Transition. Le contexte est propice aux débats, aux révélations sur certains dossiers de la République. C’est le cas pour la Sonabel. Son système d’approvisionnement a atteint ses limites.
La Sonabhy, courageusement, s’est affranchie de la tutelle politique pour tenir un discours libre. Le business avec la Sonabel est boîteux. Un coup de Com qui a eu l’avantage d’ouvrir un vrai débat sur le sujet, mettant ainsi les décideurs au pied du mur.
Le directeur général de la Sonabel est obligé à son tour de jouer la carte de la transparence et il expose les difficultés qui minent la bonne fourniture de l’électricité. L’objectif est clair. Il faut sortir de ce cercle vicieux qui met toute l’économie en insécurité, avec des surcoûts pour les entreprises.
L’opération commando? Il ne faut surtout pas en rester-là. L’infrastructure de production est à mettre à niveau. Et pour l’équilibre même de la Sonabel, il faudra bien un jour appliquer la vérité des prix. Ce qui n’est plus qu’une question de modalité. Reste à savoir quand est-ce qu’on la met en œuvre. C’est une décision importante à prendre, qui est, du reste, confirmée par le Fonds de développement de l’électricité dans son rapport sur le secteur.
Le gouvernement Zida, dans le contexte actuel, osera-t-il une mesure aussi impopulaire, avec le risque d’avoir les syndicats et la Ccvc sur le dos? Tout porte à croire qu’il va transmettre cette patate chaude à son successeur.
Par Abdoulaye TAO
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