Le ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Augustin Loada, a été interpellé par un député du Cnt sur l’organisation pratique des concours directs de la Fonction publique, session 2015. Il a annoncé des mesures pour faciliter l’accès des personnes vivant avec un handicap aux lieux de dépôts des dossiers et pour passer à l’administration d’épreuves classiques en lieu et place des psychotechniques pour les prochaines années.
L’auteur de la question, le député Jonathan Tapsoba, handicapé visuel, a souhaité entendre le ministre sur les dispositions prises pour faciliter l’accès aux sites de dépôts des dossiers des concours directs aux personnes vivant avec un handicap et sur la possibilité ou non d’administrer des épreuves classiques, à l’image des sujets du baccalauréat, en lieu et place des tests psychotechniques qui ne «permettent pas de recruter des fonctionnaires compétents», selon lui. Concernant la première préoccupation, le ministre Augustin Loada a rassuré les députés que toutes les dispositions sont prises pour faciliter l’accès aux sites aux personnes vivant avec un handicap. Selon lui, sur les sites de dépôts des dossiers, «des guichets prioritaires leur sont dédiés pour leur faciliter la tâche».
Lors des épreuves de composition, le ministre promet des dispositions particulières par rapport à l’accessibilité des salles et l’adaptation des épreuves. Des échanges sont déjà engagés pour résoudre le cas des handicapés visuels pour le type de concours à composer, les dépôts de leurs dossiers et l’administration des épreuves.
Quant au deuxième volet de la question, le ministre estime que c’est une bonne idée de passer à la composition des épreuves classiques, mais il va néanmoins tenter de convaincre les députés notamment jeunes qui ne souhaitent pas entendre parler de tests psychotechniques qui ne permettraient pas de recruter des fonctionnaires compétents.
Pour Augustin Loada, les tests psychotechniques permettent de gagner en temps et de pallier le déficit budgétaire. Malgré l’insistance des députés, le ministre reste ferme sur sa position. «Pourquoi les supprimer? Il s’agit d’un système d’évaluation qui a ses avantages et ses inconvénients. J’ai dit qu’il comprenait des limites et c’est vrai. Nous prenons note des critiques et nous allons travailler à rénover, mais il sera difficile de le faire pour les concours 2015», a-il résumé.
SO
9.773 postes à pourvoir
Les dépôts des dossiers pour les concours directs de la Fonction publique, session de 2015, ont pris fin le 29 mai dernier. Pour cette année, un effectif prévisionnel d’environ 615.000 candidatures est attendu pour pourvoir à 9.773 postes. L’administration des épreuves écrites des concours est prévue pour se dérouler du 30 juillet au 10 août 2015, suivie «immédiatement» des délibérations.
Seule l’inscription au concours de la magistrature est ouverte en ligne. Bien que l’inscription soit en ligne, il a fallu payer 800 FCFA pour avoir accès à la plateforme en envoyant un Sms à partir de son téléphone avec comme contenu «mag» au 33 88. Le coût du Sms que certains ont vu comme étant cher représente le coût des timbres pour les dossiers de candidature simple, admis dans tous les concours et nécessitant un timbre de 200 FCFA sur chaque pièce (demande, Cnib, diplôme, acte de naissance).