Le chef du Gouvernement, Isaac Zida, a officiellement lancé le 28 avril dernier la première phase de décaissements des fonds pour l’entrepreneuriat féminin. Le lancement a été fait en marge de la rencontre entre le Gouvernement et le secteur privé à Bobo-Dioulasso.
Pour cette première phase, c’est un montant d’un milliard deux cent trois millions neuf cent trente-cinq mille F CFA (1.203.935.000) qui sera mis à la disposition de la région des Haut-Bassins dont plus de 634 millions de FCFA au titre du guichet informel et 569 millions de FCFA au titre du guichet d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat féminin.
Lancée en mai 2014, cette opération a connu un réel engouement. 4.329 associations et 21.381 promotrices individuelles ont souscrit au titre du guichet d’appui à la promotion de l’entrepreneuriat féminin, avec une demande financière évaluée à 106,441 milliards de FCFA. En ce qui concerne le guichet d’appui aux activités du secteur informel, 210,381 milliards ont été sollicités par 1.609 associations, lesquelles ont déposé 3.987 dossiers. La demande de financement exprimée en 2014 est de 317,291 milliards pour un montant disponible de 10 milliards pour les deux guichets. Seuls 5 milliards sur les 10 milliards ont été virés dans les comptes prévus à cet effet. Après les présélections, 112 associations et groupements ainsi que 171 individuels ont été retenus dans la région du Centre, soit 293 demandes honorées. Dans les Hauts-Bassins, 45 projets de groupements et associations, et 54 projets individuels ont été retenus, soit un total de 99 bénéficiaires.
A la suite de cela, le Comité continuera son travail jusqu’à couvrir les 13 régions. Les décaissements continueront jusqu’à la mi-août. Pour les besoins en fonds de roulement, il est octroyé un montant de 2 à 10 millions à rembourser en 24 mois avec un différé de 3 mois et un taux d’intérêt de 4%. Et enfin, en ce qui concerne les besoins d’investissement, il est octroyé un montant de 5 à 50 millions à rembourser en 48 mois avec un différé de 6 mois et taux d’intérêt 3% par an, a précisé le ministre en charge de la Promotion de la Femme, Marie Bibiane Boni. De nombreux dossiers ont été recalés parce que ne répondant pas aux critères indiqués par le Gouvernement.
Germaine BIRBA
Le Gouvernement promet une suite
Pour éviter les amalgames, Bibiane Boni a tenu à apporter des précisions: «Pour que les dossiers soient retenus, il fallait vraiment respecter les critères. Ces critères étaient de quatre ordres : il y avait la qualité de la promotrice, la pertinence et la rentabilité du projet, l’historique financier du projet et l’entretien avec les promotrices sur le terrain pour savoir s’il y avait vraiment une cohérence entre ce qu’elles disaient et la réalité».De nombreux projets ont dû être recalés. Cependant, le gouvernement de transition promet faire un plaidoyer afin que le fonds pour l’entrepreneuriat féminin soit reconduit par le prochain Gouvernement afin de mieux lutter contre la pauvreté et le chômage des jeunes et des femmes.