Editorial

Virage

Fébrile, fragile et tantôt jugée incohérente dans ses actions par ses détracteurs, la transition vient de connaître deux accélérations en une semaine. La première est d’ordre politique. Le Conseil national de transition a adopté le Code électoral tant attendu,ouvrant de fait les hostilités pour la campagne électorale d’octobre prochain.
Le débat politique sur l’inclusion/exclusion des responsables de l’ancien régime audit processus est désormais clos. La balle est désormais entre les mains de la Justice auprès de laquelle les éventuels recours pourront être exercés. On peut chipoter sur l’opportunité de cette disposition dans le Code électoral, mais telle était la volonté du législateur. La Transition, sur ce volet, a tenu parole. Le mieux, c’est de se préparer à la bataille juridique. Le Cdp a déjà annoncé les couleurs. Le Conseil constitutionnel devrait impérativement se prononcer.
Le second coup d’accélérateur vient du ministère de la Sécurité. Avec des interpellations à la pelle.Parmi ces personnes, des caciques du précédent régime, rattrapés par certains dossiers. Comme si le Gouvernement avait décidé de solder les dossiers de crimes économiques de l’ancien régime. Là également, c’est une attente forte des «insurgés» et de l’opinion.
Sale temps donc pour certains cadres de l’ex-parti au pouvoir, menacés d’inéligibilité et de terminer derrière les barreaux.
La Justice, une fois de plus, sera déterminante dans le traitement de ces dossiers. Sans passion ni haine, elle devrait consacrer le retour en grâce des juges dans le cœur des Burkinabè. Le pays amorce un autre virage.
Abdoulaye TAO

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