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Interpellations pour malversations

En plus des interpellations pour malversations et mauvaise gestion présumées dont font objet les anciens ministres du régime Compaoré, plusieurs personnalités ont aussi été interpellées soit pour «Activités politiques illégales», soit pour «Troubles à l’ordre public». Parmi ces personnalités de l’ancien régime, figurent six maires.

Malversations et mauvaise gestion présumées

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– Pascal Tiga Ouédraogo.
L’ex-maire de l’arrondissement 3 de Ouagadougou, Sig-Nonghin, a été interpellé le 9 avril dernier et placé en garde en vue, selon la gendarmerie nationale. Son interpellation fait suite à une enquête pour malversations relatives à des lotissements et des attributions de parcelles. En rappel, Pascal Tiga Ouédraogo avait été élu sous la bannière de l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès.

 

 

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– Joanny Ouédraogo
A la suite de M. Ouédraogo, Joanny Ouédraogo, ex-maire de Boulmiougou, a lui aussi été interpellé par les pandores. Motif, malversations présumées dans les lotissements, octrois illicites de parcelles, faux et usage de faux.

 

 

 

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– Adama Zongo

Un autre maire a avoir été arrêté, Adama Zongo, ex-maire de Tanghin-Dassouri et président de la Fedap/BC. Lui aussi interpelé pour malversations présumées dans les lotissements, octrois illicites de parcelles, faux et usage de faux.

 

 

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– Seydou Sanou

Né le 13 juillet 1960 à Bobo-Dioulasso, agent de bureau, ex-maire de l’arrondissement 5 de Bobo, interpellé le 6 avril 2015 à son domicile au secteur 5 pour malversations présumées dans les lotissements.

 

 

 

 

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– Salia Sanou
Salia Sanou, agent d’assurances à la retraite, secrétaire provincial de Cdp du Houet, ex-maire central de la commune de Bobo, interpellé dans sa ferme le 6 avril dernier pour malversations présumées dans les lotissements de la ville de Bobo.

 

 

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– Karim Barro

Karim Barro, ex-maire de la commune de Konsa à Bobo-Dioulasso et fils de l’opérateur économique Djandjinaaba Barro, un proche de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, a été mis aux arrêts.
Les raisons de son arrestation ne sont pas encore connues.

 

 

 

Activités politiques illégales
Pour ce motif, c’est l’arrestation de deux personnalités membres de la Nouvelle alliance du Faso (Nafa) qui a été confirmée. Il s’agit de :

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– Rasmané Ouédraogo
Né le 31 décembre 1968 à Kaya, économiste-planificateur et consultant, président de la Nafa, a été interpellé le 6 avril dernier à son domicile à Ouagadougou pour activités politiques illégales et incitation aux troubles à l’ordre public.

 

 

 

– Sita Ouattara

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Ex-député du Congrès pour la démocratie et le progrès (Cdp) qui a démissionné pour rejoindre la Nafa a été interpellée à son domicile le mercredi 8 avril 2015 par la police pour «Activisme politique illégal» à Bobo-Dioulasso.

 

 

 

 


 

 

Le ministre de la Communication rassure

Au lendemain des arrestations d’anciens dignitaires, le Gouvernement a rassuré que tout sera encadré par le droit et rien ne se fera en violation des textes. Le Porte-parole du Gouvernement, Frédéric Nikiéma, et le ministre René Bagoro de l’Habitat et de l’urbanisme se sont exprimés sur ce sujet à l’occasion du «Face à la presse» le 9 avril dernier. Nous vous proposons leur déclaration :
«Un certain nombre d’arrestations a été effectué, non pas sur la base d’allégations, mais de présomptions. Si on devait se contenter d’allégations, on aurait arrêté beaucoup de gens. Quand on parle de présomptions, cela veut dire qu’à l’étape de l’enquête nous avons des éléments suffisants. Il faut donc que le juge consulte ces charges. Les services du Matds, à travers la gendarmerie et la police, ont déjà communiqué là-dessus. Ces arrestations interviennent après un certain nombre d’enquêtes qui ont été menées. Ces présomptions portent sur la gestion financière pour certains et l’atteinte à l’ordre public pour d’autres. Le fait que ces personnes soient en garde à vue permet de continuer les auditions avant que la procédure ne suive son cours. Par la suite, la justice prendra le relais. L’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (Asce) continue ses investigations. Dans le cadre de la collaboration entre nos services, il n’y a pas de raison que les travaux de l’Asce ne soient pas pris en compte s’il y a un certain nombre d’éléments qui ont été finalisés à son niveau. Tout se fera sur la base du droit, du respect des textes. Rien ne se fera en dehors ou en violation des textes. Toutes les précautions sont prises à notre niveau pour s’assurer que le droit est au centre de toute cette affaire. Cela ira-t-il au-delà des dignitaires de l’ancien régime pour prendre en compte les 27 ans du régime de Blaise Compaoré ? Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en matière d’infractions, plus le temps de la commission est éloigné, plus l’enquête est difficile. Il est plus facile de rassembler des preuves pour des faits qui viennent de se commettre que pour des faits commis il y a longtemps. Si on a interpellé des anciens dignitaires, ce n’est pas parce qu’on fait de la discrimination. Même au niveau de la société civile, s’il y a des présomptions fondées, les arrestations se feront. Nous n’hésiterons pas, dans ce que nous ferons, à tout faire pour que les questions d’impunité soient au centre des affaires. Mais soyons réalistes, on ne pourra pas tout faire dans le cadre de la transition. Des sillons seront tracés pour que les autres prennent le relais. Je ne peux pas dire quelle ampleur l’opération va prendre».

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