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Stfl: le nouveau souffle

Baya Toé, Dg de la Stfl.
Baya Toé, Dg de la Stfl.

Finaliser les travaux de construction de l’usine et mettre en marche une entreprise rentable. C’est l’objectif poursuivi actuellement par le Gouvernement au sujet de la Société de transformation des fruits et légumes (Stlf) sise à Loumbila. Pour mettre en œuvre cette volonté, un nouveau directeur général a été nommé en Conseil des ministres le 14 janvier dernier. Baya Toé, un économiste. Issu du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, il est chargé de faire émerger ce serpent de mer qu’est la Stfl.

L’une des premières actions, qu’il aura à mener dans les semaines à venir, est un audit industriel du chantier. Cela est rendu nécessaire à cause de l’arrêt des travaux de construction depuis plus d’une année. «Ce travail, en sa partie intellectuelle, sera réalisé gracieusement par la partie indienne (le partenaire technique) dans les semaines à venir. La Stfl, quant à elle, prendra en charge les frais de transport et de séjour de l’équipe indienne», annonce le Dg.
La Stfl est une société d’économie mixte créée en 2009. Son but est de produire du concentré de tomate et de la pulpe de mangue en vue de leur commercialisation, à la fois, sur les marchés intérieurs et extérieurs.
D’un coût global initial de 8 milliards de F CFA, le projet est financé au départ à 90,5% par la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao (Bidc) et à 9,5% par l’Etat du Burkina. Mais la phase de construction de l’usine a connu des difficultés diverses qui n’ont pas permis la réalisation définitive des travaux de construction à bonne date.
Au nombre de ces difficultés, le Dg Baya Toé cite principalement «la mobilisation des ressources financières». C’est ainsi qu’en 2010 et 2011, une nouvelle estimation du coût global l’a finalement ramené à 17 milliards de F CFA. Dans ce nouveau coût, la contrepartie nationale s’élevait à 9 milliards. «De 2009 à 2014, 6, 4 milliards de F CFA ont été débloqués au titre de cette contrepartie nationale». Le reliquat de cette contrepartie nationale est donc de 3,5 milliards de F CFA.
Mais en réalité, des surcoûts de l’ordre de 6,4 milliards FCFA sont engendrés en termes de ressources financières à mobiliser pour finaliser le démarrage effectif des activités de transformation industrielle. Sur ce montant, la partie burkinabè devra débourser environ 5,7 milliards et «le reste est constitué du reliquat du prêt Bidc non encore débloqué», précise le directeur général.
Karim GADIAGA

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Qui est Baya Toé, Dg de la Stfl?

Baya Toé, 58 ans, est économiste de formation. A ce titre, il a occupé plusieurs postes de responsabilité dans l’administration publique. Ainsi, il a successivement assumé les fonctions suivantes dans l’administration publique :
– Février 2013 à janvier 2015: inspecteur technique des services du Mica.
– Août 2011 à février 2013: directeur général de l’Industrie du Mica.
– Avril 2003 à juillet 2011: directeur du service Assistance et Formation à l’Office national du commerce extérieur (actuelle Agence de promotion des exportations du Burkina).
A ces responsabilités, on peut ajouter celles de directeur général de l’Imprimerie nationale du Burkina (d’avril 1993 à mars 2003) et de haut-commissaire de la province du Séno (de novembre 1989 à août 1991).


 

 

Présentation de la Stfl

La Stfl est une société d’économie mixte à participation majoritaire de l’Etat. Le décret de création de la Stfl fixe le montant et la répartition du capital de la société à 800 millions de F CFA (avec des actions à valeur nominale de dix mille francs) répartis à 62,5 % pour l’Etat burkinabè représenté par le Fonds burkinabè de développement économique et social (Fbdes) et à 37,5% pour Crystal Trend Limited, une société privée de droit burkinabè.

La Stfl a pour objet de faire la transformation industrielle de la tomate et des mangues. Du concentré de tomate (conditionné en fûts, boîtes et sachets aseptiques) et de la pulpe de mangue conditionnée en sacs aseptiques).
Une partie de ses produits est destinée à l’exportation. La société devrait contribuer ainsi à augmenter les revenus des populations rurales qui s’adonnent à la production de ces deux matières premières agricoles.
La Stfl envisage de produire 250 tonnes de tomate et 240 tonnes de mangue par jour. Ces capacités techniques de production sont extensibles à respectivement 500 tonnes et 480 tonnes par jour pour la tomate et pour la mangue.
A cet effet, la Stfl devrait pouvoir collecter 60.000 tonnes de tomate et 28.000 tonnes de mangue auprès des producteurs installés dans les sites de production déjà identifiés.
La production réalisée vise les marchés ci-après:
– les marchés de la tomate : marchés national, sous- régional et européen ;
– les marchés de la mangue : marchés européens, plus précisément le marché français.
Pour le potentiel ou taille de ces marchés : une étude de marché a été commanditée et les livrables sont attendus pour mieux préciser la taille et le potentiel de ces marchés.
En termes d’emplois, elle table sur :
– 200 emplois annuels directs dans les zones de production ;
– 5.000 emplois indirects dans les zones de production maraîchère, avec une forte proportion de femmes employées (30%) qui devrait être enregistré.
L’effectif actuel se compose déjà d’environ une soixante de personnes recrutées en prévision des délais de finition des travaux de construction. Cet effectif est composé de 4 cadres supérieurs, 29 cadres moyens et 25 agents d’exécution.
Il faut noter que les zones de production visées sont situées dans un rayon de 150 km de l’usine mais au regard des contraintes de production, il n’est pas exclu que les zones plus propices de production de la matière soient mises à contribution.
Source : Dg Stfl

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