L‘Office national de sécurisation des sites miniers (Onassim) est en tournée sur tout le territoire pour rencontrer les populations riveraines des sites miniers. L’objectif visé par cette opération: sensibiliser les communautés pour une exploitation apaisée de l’or. Les violences qui ont dévasté certains chantiers industriels pendant et après l’insurrection d’octobre ont rendu ces concertations plus que nécessaires, d’autant plus que les risques de récidive n’ont pas totalement disparu. Face à la pression des miniers, l’Etat n’avait plus le choix. Partie prenante aux contrats avec les investisseurs, c’est lui qui garantit la sécurité et l’environnement propices à l’exploitation. D’où la création de l’Onassim en décembre 2013. Cet office n’a pas eu le temps de vraiment prendre ses marques, les événements se sont précipités. Cette action de Com est une sorte de rattrapage, pour couper court à cette gangrène de la violence ciblée contre les exploitations minières.
Elle aura au moins le mérite de permettre une sorte de trêve des confiseurs. Trêve qui pour durer aura besoin de deux choses: le dialogue et la transparence dans les contrats, notamment sur les engagements contractuels touchant à l’amélioration des conditions de vie des communautés. Ces dernières voient en la mine une entité étrangère spoliatrice de leurs ressources et si les «contreparties» ne couvrent pas les «préjudices», cela sera toujours source de manipulations et de mécontentements, voire de violences. L’Etat et les sociétés minières doivent tirer les leçons des actes de vandalisme de ces derniers mois pour relancer l’exploitation minière, cette fois-ci, dans un climat apaisé.
Abdoulaye TAO
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