Le procès du Pdg du groupe Obouf sera ouvert en justice ce mardi 17 mars. Il devra répondre devant le tribunal de grande instance de Ouagadougou des faits «de fait de tromperie de consommateurs, provocation de l’emploi à la falsification d’appareils propres à la falsification et de complicité». Alors que tout le monde est dans l’attente de ce procès, on apprend que l’avocat de l’homme d’affaires, Me Jean Charles Tougouma, s’est déporté du dossier. C’est-à-dire qu’il renonce à assurer la défense de l’homme d’affaires dans le cadre de cette procédure de flagrant délit.
Un juge d’instruction est en train d’instruire l’autre volet de l’affaire, à savoir «les présomptions d’administration de substances nuisibles à la santé» (art.338 du Code pénal) et «de contrebande» punie par les articles 264,265 et 266 du Code pénal.
En attendant le dépôt officiel de la plainte de Coca-Cola, les services techniques du ministère du Commerce sont également sur la brèche pour tenter de révéler d’autres manquements de l’opérateur économique.
Sur le volet commercial, Obouf perd ainsi sa dernière licence de distributeur agréé des produits Coca-Cola. Le groupe qui était présent au Bénin et en Côte d’Ivoire ne peut plus y opérer, Coca-Cola produisant désormais ses produits sur place.