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8-Mars 2014: Que deviennent les recommandations ?

Certaines préoccupations des femmes ont été satisfaites. DR)
Certaines préoccupations des femmes ont été satisfaites. DR)

Depuis hier, le 8-Mars 2015 est rentré dans l’histoire. Les regards sont désormais tournés vers la prochaine célébration de la journée internationale de la Femme, en 2016. En attendant que les organisateurs se retrouvent pour voir comment mettre en exécution les recommandations issues de ladite commémoration, il est important de savoir ce que sont devenues celles de 2014 dont Banfora a été le théâtre. Il y a eu au total 56 doléances qui ont été formulées par les femmes à l’attention du chef de l’Etat. Celles-ci ont été regroupées en 19 groupes socioprofessionnels.

Il ressort que sur les 56 doléances formulées, 34 recommandations ont été entièrement réalisées ou ont connu un début de réalisation et 22 n’ont pas enregistré d’action, soit un taux de réalisation de 39,28%.
A titre d’exemple, l’Union nationale des femmes de l’image du Burkina (Unafib) avait demandé un allègement et une exonération d’impôts au démarrage des entreprises de ses membres. A ce sujet, les travaux du comité interministériel sont en cours. Il s’agira de veiller à l’applicabilité des textes internationaux et régionaux qui prônent la prise en compte de cette spécificité.
Il a été aussi question de créer un fonds spécifique pour les femmes productrices afin de leur permette d’avoir des crédits pour des investissements porteurs et durables. Les textes, de l’avis de ministère de la Promotion de la femme et du genre, portant adoption d’un fonds national, ont été validés en conseil de cabinet et attendent de l’être en Conseil des ministres.
Sur le plan de la mécanique, une subvention de l’outillage et du matériel mécanique avait été demandée en vue de les rendre plus accessibles au plus grand nombre de filles.
A ce sujet, le programme d’appui aux jeunes a reçu, en 2014, une dotation budgétaire d’un montant de 1, 2 milliard de FCFA. En 2015, la dotation est de 6,1 milliards de FCFA. Quant au fonds d’apprentissage, la dotation est passée de 540 millions de FCFA en 2014 à 452 millions en 2015.
Le secteur fruits et légumes avait également demandé une subvention pour la place de mûrisserie dans la région du Sud-Ouest afin d’assurer une alimentation plus saine. A ce niveau, les réflexions sont en cours. La filière teinture et tissage avait souhaité un accès direct au Filsah au prix usine. La Filsah organisera des opérations ponctuelles en pratiquant des prix promotionnels. Quant au secteur élevage, aucune action n’a été notée dans ce sens. La couture avait des préoccupations liées à la formation et aux stages à l’extérieur. Avec le Projet d’appui à la transformation de l’économie et à la création de l’emploi (Patece), qui sera exécuté sur la période 2015-2018, il est prévu un renforcement des capacités des femmes à l’entrepreneuriat féminin, en gestion coopérative et dans les principales filières de production.
Il est également prévu la réalisation de plusieurs études dont l’élaboration d’une stratégie de promotion de l’entrepreneuriat féminin au cours de cette année 2015.
La mise à disposition d’intrants agricoles à temps au profit des femmes a été l’un des vœux exprimés. Ainsi, plus de 21.000 tonnes d’engrais ont été mises à la disposition de 28.424 femmes.
A cela, il faut ajouter les 9.468 tonnes d’intrants mises à la disposition des producteurs dont 160.000 femmes. 144 femmes ont également bénéficié de 705.000 boutures de manioc et de patate douce.
Sur le plan de la santé, l’approvisionnement suffisant et continu des produits Sonu et matériels médico-techniques a retenu l’attention des femmes. C’est ainsi qu’au cours de l’année 2014, 70 .000 kits scellés ont été commandés et déposés auprès de 9 Chr, 3 Chnu du pays pour la prise en charge des bénéficiaires.
La filière karité voulait acquérir de nouvelles technologies pour améliorer la production du beurre de karité et ses dérivés. Ainsi, 30 kits d’équipement de transformation composés de 5 broyeurs polyvalents mobiles équipés de moteur, de 10 torréfacteurs manuels à bois , de 10 séchoirs solaires tunnels, de10 double foyers métalliques à gaz munis de bouteilles à gaz, de marmites et bien d’autres matériels ont été offerts à 68 organisations. Le volet formation n’a pas été oublié. C’est alors que 365 femmes ont été formées à l’utilisation et à l’entretien des équipements de transformation. 176 autres ont été formées en technique d’extraction de beurre de karité et de fabrication de savon. Les transformatrices de poisson, de volaille et de petits ruminants ont vu leurs doléances satisfaites. Ainsi, 400 congélateurs et réfrigérateurs ont été acquis. Trois (3) milliards de FCFA ont été consacrés à l’achat de 16.890 technologies en 2014. L’éducation n’est pas en reste. C’est ainsi que le nombre de centres d’alphabétisation ouverts est de 10.600, avec plus de 307.000 apprenants.
De façon générale, de nombreuses préoccupations de 2014 ont été satisfaites même si certaines sont toujours en cours d’étude. La non réalisation de certaines recommandations est parfois liée à la transmission tardive du rapport général de l’événement, à la non responsabilisation d’une structure au niveau du ministère en charge de la Promotion de la Femme pour le suivi des recommandations. Il y a aussi les changements intervenus suite à l’insurrection populaire, le nombre élevé de recommandations.
Alexandre Le Grand ROUAMBA


Quelques actions : spécifiques mises en œuvre

– 900 femmes et filles-mères ont bénéficié de l’appui du Gouvernement pour la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus.
– 225 filles sorties des centres d’éducation et de promotion sociale ont été installées.
– 158 filles victimes de mariage précoce ont bénéficié de bourses d’études.
– 9.278 filles ont été retirées des mines dans le cadre de la lutte contre la traite des enfants.
– 4 structures de prise en charge des femmes accusées de sorcellerie ou victimes d’autres formes d’exclusion sociale ont bénéficié de subvention et d’un accompagnement de l’Etat.
– 20 organisations féminines ont bénéficié de subvention dans le cadre des mesures sociales du Gouvernement pour leur promotion socio-économique.
(Source : Mpfg)


Les doléances de l’année passée

– Les avantages fiscaux;
– les facilités dans l’octroi des crédits;
– la mise en place de fonds spécifiques aux femmes;
– les formations;
– l’appui à la commercialisation des produits;
– le statut de la femme et de la jeune fille;
– la santé;
– l’éducation,
– la promotion de certains corps de métier ;
– l’accès aux ressources de production.

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