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Le solaire: Une alternative qui marche

Les plaques solaires constituent l’essentiel des services énergétiques dans les zones non électrifiées. (Ph. : DR)
Les plaques solaires constituent l’essentiel des services énergétiques dans les zones non électrifiées. (Ph. : DR)

Le boom du solaire est une réalité. Face aux difficultés de la nationale d’électricité d’assurer un approvisionnement optimum du pays en électricité, l’option du solaire est devenue au fil des années une nécessité, une alternative dans la diversification des sources d’énergie. Le seul inconvénient de cette technologie était alors l’étroitesse du marché et des inaccessibilités de certaines composantes aux citoyens moyens.

Le Gouvernement a dû se résoudre en 2013 à prendre des mesures pour détaxer l’importation des composants solaires (plaques, batteries, convertisseurs, lampes…) afin d’encourager les ménages à investir dans cette énergie. Il n’y a pas encore de chiffres pour se faire une idée précise de cette percée. Seule la douane pourrait en disposer, en faisant le total du manque à gagner dû à la détaxe des importations des équipements solaires.
Depuis lors, l’équipement solaire est de plus en plus visible sur le marché et à tous les prix, de petites entreprises sont nées spécialement pour les prestations de services dans ce secteur quand d’autres étoffaient simplement leurs offres dans ce marché naissant. Sont de celles-là : Decomat et la compagnie générale pour l’électrification. A partir de 74.000 FCFA pour l’une et 75.000 FCFA pour l’autre, les ménages peuvent s’alimenter avec un kit d’éclairage comprenant 3 ampoules, une batterie et une plaque.
Cette offre n’est, en fait, qu’une porte d’entrée pour vulgariser le solaire dans les ménages. Evariste Agolo, directeur général de Decobat, spécialisée dans le Btp, la décoration, l’électricité et l’énergie solaire, estime que «le marché évolue assez bien». Depuis deux ans qu’il est dans le solaire, les besoins des clients progressent : «En plus de l’éclairage simple, les clients souhaitent pouvoir utiliser des brasseurs, la télévision, les appareils de musique, voire le frigo». La structure de Evariste Agogo installe entre 6 et 10 dispositifs solaires par mois chez des particuliers. Dans les ménages qui utilisent cette technologie, les fortunes sont diverses. Madame Ouédraogo qui a fait installer ce système dans sa ferme ne décolère pas : les installations ne sont pas satisfaisantes selon elle. Elle se plaint d’une garantie sur plusieurs mois qu’on lui aurait proposée. Mais au finish, il lui fallait changer elle-même des composantes, notamment la batterie. Mal conseillée ou une installation faite par un amateur ? Probablement.
Le spécialiste Agogo conseille plutôt de recourir aux vrais professionnels pour les installations solaires pour éviter certains désagréments. : «Il faut bien connaitre les besoins du client, qu’est-ce qu’il veut faire fonctionner au solaire. C’est seulement après cet exercice qu’on peut dimensionner les installations. c’est beaucoup de calculs pour savoir exactement qu’elle est la puissance requise pour ensuite déterminer le nombre et la puissance des plaques solaires ainsi que la capacités de la batterie».


 

Garantir la qualité

Comme dans tous les secteurs, il y a des petits malins qui arrivent à refourguer des plaques ou des batteries de mauvaise qualité aux utilisateurs. Les spécialistes du solaire confirment qu’il y a des copies sur le marché, et il faut l’œil de l’expert pour les détecter. Pour éviter les achats à tout venant aux usagers, certaines boîtes ont décidé de fournir elles-mêmes l’ensemble des composantes du système à installer, assorti d’une garantie de quelques mois et des visites mensuelles de suivi.

FW

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