Economie

Coopération au développement: Les recommandations du rapport 2013

Lassané Kaboré, DG de la Coopération, rassure de la bonne marche de la coopération entre le Burkina et les parténaires techniques et financiers. (DR)
Lassané Kaboré, DG de la Coopération, rassure de la bonne marche de la coopération entre le Burkina et les parténaires techniques et financiers. (DR)

La Direction générale de la coopération (Dgcoop) a présenté le 3 février son Rapport sur la coopération au développement (Rcd) de la période 2013 à Ouagadougou. Fruit de la collaboration entre les Partenaires techniques et financiers (Ptf), les Organisations non gouvernementales (Ong) et le Gouvernement, ce document, qui présente les statistiques et les analyses sur l’aide reçue par le Burkina Faso au cours d’une année, a été présenté à la presse et aux représentants des Ptf.

Selon le rapport, l’année 2013 s’est traduite par un niveau de décaissement de ressources extérieures évaluées à 1.148 ,14 millions de dollars (567,18 milliards de FCFA) contre 116,85 millions en 2012, soit une baisse de 12,6%. De nombreux facteurs expliquent cette baisse de l’aide. Ce sont, entre autres, la réduction sensible du volume de l’aide multilatérale de 8,76%, notamment celle de la Banque mondiale liée au report des décaissements et la réduction de l’aide alimentaire.
Le conseiller technique représentant Jean Gustave Sanon, ministre de l’Economie et des finances, a exprimé le sentiment de l’exécutif lors de la présentation du rapport : «La publication de ce rapport sous la responsabilité du Gouvernement constitue un motif de satisfaction pour l’ensemble des acteurs, utilisateurs des données de l’Aide publique au développement (Apd). L’évaluation des performances en 2013 a montré qu’en dépit des progrès importants enregistrés dans plusieurs secteurs grâce à la contribution des financements extérieurs, la pauvreté n’a pas été réduite de façon significative. C’est pourquoi, les efforts doivent se poursuivre pour consolider cette croissance à travers une amélioration du niveau de l’aide dans les secteurs porteurs de croissance et une bonne utilisation des ressources extérieures». L’aide au développement pour la période a été caractérisée par la prédominance de l’aide multilatérale qui a représenté 50,07% sur la contribution des Ong, la dominance des dons représentant 89,74% par rapport aux prêts, de l’aide aux projets (69,08%) comparativement aux autres types d’assistance.
Cinq secteurs ont absorbé 57,29% de l’Apd totale. Ce sont l’Aide-programme et l’aide sous forme de produit, avec 17,82%, l’agriculture 12,54%, la santé 11,81%, la distribution de l’eau et l’assainissement 7,66% et les transports et entreposage qui représentent 7,45% de l’Apd. Le plus gros partenaire de la période 2013 est la Banque mondiale avec une contribution de 193,93 millions de dollars, suivie des Etats Unis 160,18 millions et l’Union Européenne avec 147,43 millions. En ce qui concerne les principale Ong, Plan Burkina vient en tête, suivi de Catholic relief services.
En ce qui concerne la Banque mondiale, le rapport fait ressortir 21 projets dans le portefeuille global de l’Apd à la date du 31 juillet 2014, pour un montant évalué à 506 milliards de FCFA. Ce portefeuille couvre les domaines du développement humain, le développement rural, les infrastructures, les transports et le secteur privé.
Malgré la période de turbulence, les Ptf se veulent rassurant quant à l’aide à la coopération. Les perspectives du rapport évaluent à environ 462 milliards de FCFA l’appui des Ptf, avec un nouveau cycle d’appui budgétaire au Burkina Faso pour les trois prochaines années.

Joël BOUDA

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