Les dates des futures élections sont maintenant connues. Si les élections couplées présidentielle et législatives se tiendront le 11 octobre 2015, les municipales, elles sont prévues pour le 31 janvier 2016.
Ainsi en a décidé le conseil des ministres du 27 janvier 2015. Ces dates correspondent à celles annoncées par le président de la transition Michel Kafando, au cours de sa rencontre avec les médias le 22 janvier 2015, alors qu’initialement la date du 20 septembre 2015 était avancée pour la tenue des élections présidentielle et législatives. La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et ses démembrements qui ont l’assurance de rester en place pour conduire ce processus n’ont pas attendu cette clarification des dates pour se mettre au travail.
Dans ce cadre, la Ceni a convié les responsables des partis politiques et de la société civile le 31 janvier 2015. L’objet des échanges a porté sur le processus électoral. Des informations, de plus en plus précises sur le chronogramme des activités qu’elle entend mettre en œuvre tout le long du processus, ont été présentées. La Ceni a profité de l’occasion pour recueillir les avis pour la bonne marche du processus.
En attendant la publication du décret de révision exceptionnelle de la liste électorale comme le prévoit l’article 50, alinéa 3, du code électoral, la période de révision de la liste est pour le moment fixée du 3 mars au 18 mai 2015. Déjà, dès ce lundi 2 février 2015, la Ceni procède au recrutement des opérateurs de kits et des superviseurs parmi ceux déployés pendant cette révision en 2014 et ce jusqu’au 6 février 2015. Les inscriptions se font directement sur le site web de l’institution.
La formation des membres des démembrements aux procédures de recensement électoral, la réception des différents dossiers de candidature aux élections sont des activités inscrites dans le processus.
Côté finance, le couplage des élections coûterait 53 milliards de F CFA, a annoncé le président de la Ceni au cours d’une rencontre avec la classe politique le 19 janvier 2015.
Il a ajouté que 7 milliards de F CFA seront nécessaires pour la révision exceptionnelle du fichier. Ce budget ne prend pas en compte l’enrôlement des Burkinabè de l’étranger.
Pas de souci financier
A propos de la disponibilité de l’argent pour la conduite du processus, la Ceni n’a pas à se plaindre. Le budget national supportera une partie des dépenses et la partie restante bénéficiera de l’appui des partenaires étrangers du Burkina Faso.
«La France, le Japon, l’Union européenne, les Etats Unis ainsi que d’autres nations et institutions internationales amies ont annoncé leur soutien financier en fonction des besoins exprimés par les autorités», a affirmé Gilles Thibault, ambassadeur de France au Burkina Faso, le 20 janvier 2015, à l’issue d’une audience avec le président de la transition, Michel Kafando.
JB