Alors que rien ne semble enrayer la chute des cours du pétrole, les entreprises prennent des mesures drastiques pour limiter la casse. La saison des résultats commençant, les investisseurs craignent le pire pour ces sociétés. Les chiffres du 4e trimestre porteront en eux les premiers signes de la crise du secteur et le risque de report, voire d’annulation de commandes pour les prochains mois n’est pas nul.
D’ailleurs, le pétrolier Royal Dutch Shell vient d’annoncer qu’il allait réduire de 15 milliards d’euros son programme d’investissement sur la période 2015-2017. Pour sa part, le Français Total a prévenu qu’il allait réduire son enveloppe de 2 à 3 milliards d’euros dès 2015 et geler ses embauches au niveau mondial.
De son côté, Vallourec, fournisseur de tubes sans soudure pour l’industrie pétrolière et gazière, a prévenu qu’il allait passer dans ses comptes une charge exceptionnelle allant jusqu’à 1,2 milliard d’euros pour dépréciation de ses actifs.
Dans ce contexte, les investisseurs se montrent méfiants à l’égard du secteur.
Cette baisse des prix des cours du pétrole (45dollars le baril le 29 janvier dernier) aura d’importantes conséquences pour les pays de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du nord (Mena), selon le bulletin trimestriel d’information économique de la Banque mondiale, publié le 28 janvier à Washington.
Les prix de l’or noir, qui sont passés de 115 dollars le baril en juin 2014 à moins de 50 dollars actuellement, devraient engendrer des gains pour les importateurs de pétrole tels la Jordanie, la Tunisie, le Liban et l’Egypte, indique un communiqué de l’institution de Breton de Woods.