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Elections générales: Pas d’inquiétude pour le financement

Source : Défi électoral au Burkina l’Ue face aux énigmes d’une transition. Note d’analyse du Grip, 31 octobre 2014
Source : Défi électoral au Burkina l’Ue face aux énigmes d’une transition. Note d’analyse du Grip, 31 octobre 2014

L’entente autour du calendrier électoral se concrétise. Le gouvernement de transition et les acteurs politiques se sont encore parlé et ont arrêté des dates consensuelles, sur propositions de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). C’est sûr que l’élection présidentielle sera couplée aux législatives pour être organisées le 11 octobre 2015. Les municipales, elles, sont remises à fin janvier 2016. Le décret gouvernemental fixant les dates des deux scrutins est attendu. La question du vote des Burkinabè vivant à l’étranger est aussi tranchée. Ces compatriotes devront prendre leur mal en patience et attendre 2020, si toutes les conditions techniques et matérielles venaient à être réunies.

De toute évidence, le Gouvernement et les parties prenantes au processus veulent se donner le temps et la sérénité pour conduire la transition à bon port, en consacrant toute l’attention à l’avènement des pouvoirs législatif et exécutif choisis légitimement par les Burkinabè. La Ceni remet ses machines en branle dans le cadre de l’indispensable mise à jour du fichier électoral. Ainsi annonce-t-elle la date du 17 février pour débuter cette tâche. L’organisation des prochaines élections nécessitera 50 milliards de FCFA. L’Etat burkinabè disposerait de la moitié des ressources, et travaillerait à mobiliser le reste. Il n’y aurait pas d’inquiétude. Les principaux bailleurs de fonds et amis du Faso ont promis de mettre la main à la poche pour que la Ceni et les institutions partenaires ne manquent de rien.
Les ambassadeurs américain et français, reçus le 21 janvier par le président Michel Kafando, ont réitéré leur ferme engagement, le premier pour les Etats-Unis et le second pour l’Union européenne, à apporter leur contribution au budget des élections. Les États-Unis ont déjà annoncé une aide financière de trois millions de dollars, soit 1,5 milliard de F CFA, en faveur de la Commission électorale du Faso pour l’organisation des élections générales de 2015.
Dans le même ordre de soutien de la communauté internationale qui s’est mobilisée pour accompagner le pays dans cette transition et l’aider à définir les orientations politiques et les mesures à prendre pour relever les défis du chronogramme, la Banque africaine de développement a aussi annoncé son concours financier. La délégation de la Bad qui a séjourné du 18 au 24 janvier s’est attelée à identifier des actions concrètes, en fonction du mandat de la Banque, susceptibles de contribuer de façon significative à la réalisation des objectifs du gouvernement de transition. Les partenaires du processus démocratique burkinabè se donnent un droit de regard et d’observation sur les scrutins à venir en veillant à ce que les acteurs impliqués dans la transition, qui ne peuvent pas briguer un mandat électif, travaillent à organiser les consultations dans la neutralité la plus complète, afin que les élections soient les plus transparentes, les plus crédibles qu’elles ne l’ont été ces 30 dernières années.
Christian KONE

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