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Ebola : Fin de l’épidémie en RD-Congo

 La Clinique Pasteur de Bamako, au Mali, où un imam a été soigné avant de décéder du virus Ebola .(DR)
La Clinique Pasteur de Bamako, au Mali, où un imam a été soigné avant de décéder du virus Ebola .(DR)

L’Organisation mondiale de la santé (Oms) a déclaré le 21 novembre dernier que l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (Rdc) était terminée, aucun nouveau cas n’ayant été détecté depuis deux périodes d’incubation de 21 jours.

Cette poussée de fièvre hémorragique, la septième dans l’ex-Zaïre depuis que le virus y a été identifié en 1976, n’était pas liée à celle qui frappe en ce moment l’Afrique de l’Ouest, où plus de 4.500 personnes en sont mortes. L’épidémie s’était déclarée cet été dans la province de l’Equateur, frontalière du Congo et de la Centrafrique, au nord-ouest de la Rdc. Quarante-neuf personnes y ont succombé sur 66 cas répertoriés, a indiqué un porte-parole de l’Oms, confirmant les chiffres fournis par le Gouvernement de Kinshasa. «Quarante-deux jours s’étant écoulés (depuis la dernière contamination connue), la République démocratique du Congo est considérée comme débarrassée d’Ebola», précise l’Oms dans un communiqué.
Pendant ce temps, l’Oms a recensé, à la date du 21 novembre dernier, 6 cas mortels de maladie à virus Ebola, dont 5 ont pu être confirmés par des analyses. Parmi ces cas: celui de la fillette de 2 ans, décédée de la maladie le 24 octobre. Grâce à un travail intense, 118 personnes ayant été en contact avec l’enfant ont pu être retrouvées, et 21 jours plus tard – soit la période maximum d’incubation de la maladie – aucune n’a montré de symptômes de l’Ebola.
Selon l’Oms, le virus a été «très certainement» réintroduit au Mali par le grand imam de 70 ans venu de Guinée, qui est décédé à la Clinique Pasteur de Bamako le 27 octobre. Depuis qu’il est mort, l’un de ses infirmiers, âgé de 25 ans, a succombé au virus. Un médecin qui l’avait soigné récupère toujours de la maladie et un ami de l’iman, qui lui avait rendu visite à la Clinique Pasteur, est décédé le 10 novembre sans qu’on puisse établir de diagnostic. Cet ami aurait contaminé deux personnes, une femme de 57 ans qui en est morte le 12 novembre, et le fils de cette dame, décédé le 14 novembre. Selon l’Oms, des analyses ont montré que tous deux ont perdu la vie à cause de la fièvre Ebola.
Un effort «massif» est en cours, ajoute l’Oms, pour retrouver les gens qui auraient été en contact avec les défunts, pour empêcher toute nouvelle transmission. Quelque 338 contacts ont déjà été identifiés, dont 303 ont été placés sous surveillance.
Malheureusement, note l’Oms, les funérailles de l’imam, dont la dépouille a été rapatriée dans son village natal de Kourémalé, en Guinée, a attiré des milliers de personnes. Selon les informations recueillies, certaines d’entre elles auraient touché au corps du défunt. Il s’agit de les retrouver, et les efforts se poursuivent en ce sens.
L’Ong Médecins sans frontières (Msf) a mis sur pied deux centres de traitement, l’un à Bamako et l’autre à Kayes. Pour le moment, son centre de traitement à Bamako est le seul de la capitale. Il compte six lits pour les cas suspects et six autres pour les cas confirmés.
À ce jour, 28 agents de santé qui avaient été en contact avec le patient décédé à la polyclinique Pasteur ont été identifiés et placés en observation. Une deuxième équipe déployée sur le terrain recherche les contacts dans la communauté, y compris à la mosquée de Bamako.

NK

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