Azalaï hôtel indépendance a fait les frais de la colère des manifestants le 30 octobre dernier. Conséquences, 143 employés sont en chômage technique.
Anciennement appelé hôtel Indépendance, repris en août 2004 par la Société burkinabè de promotion hôtelière (Sbph) à l’issue d’une signature d’un contrat de gérance, le complexe est passé, entre-temps, aux mains de la chaîne hôtelière Azalaï international, créée en juin 2005.Après un relooking qui a coûté la bagatelle de 5 milliards de F CFA, l’hôtel comptait 176 chambres neuves, avec du mobilier, une grande salle modulable d’une capacité de 1.000 places et 6 salles de conférences équipées, avec traduction simultanée.
Ce joyau dont Esmeralda Golos assurait la gestion a été complètement saccagé, en témoignent ces photos. Et cela, en represailles au fait d’avoir hebergé les deputés de majorité la veille du vote du projet de loi qui devait modifier la Constitution. La déclaration de la gérante, quelques jours avant le vote du projet de loi de la révision de la Constitution par l’Assemblé nationale, tentant à dementir que son site hebergeait les élus de la majorité, n’a pas eu l’effet escompté. Selon nos informations, la mise au vert des élus aurait coûté 60 millions payés par l’Assemblée nationale. «Parmi nos clients, il n’y aucun député. Il n’y a même pas un homme politique burkinabè», avait-elle affirmé pour faire taire la rumeur qui accusait son établissement de garder les députés censés voter le projet de loi. Une sortie qui ne lui a pas permis de calmer la fougue des manifestants.