L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé, le 13 octobre, qu’une réforme du secteur énergétique en Afrique pourrait doper la croissance économique du continent de 30% d’ici à 2040.
Pour ce faire, l’organisme suggère trois axes pour améliorer la contribution du secteur énergétique à la croissance de cette région: investir 450 milliards de dollars supplémentaires dans la production d’électricité, davantage coopérer au niveau régional et mieux gérer les ressources énergétiques.
Actuellement, plus de 620 millions de personnes (deux tiers de la population) vivent sans accès à l’électricité en Afrique subsaharienne et seuls quatre pays de la région fournissent ce service à plus de 50% de leur population. Pourtant, la région a suffisamment de potentiel énergétique pour être autosuffisante, mais une partie est exportée (hydrocarbures) tandis qu’une autre n’est pas suffisamment exploitée (les énergies renouvelables), selon l’AIE.
Actuellement, pour 3 dollars investis dans le secteur énergétique de l’Afrique sub-saharienne, 2 dollars vont dans des projets qui exportent l’énergie africaine vers les autres continents (Europe, Amérique du Nord, Asie) et 1 dollar sert à fournir des services énergétiques aux Africains, a-t-on ajouté de même source. L’agence prévoit, cependant, un renversement de cette tendance et une réduction des exportations de pétrole (d’environ 5 millions de barils par jour à 3 millions de barils par jour) d’ici à 2040, en raison de la hausse des besoins régionaux.