La ville de Ouagadougou a fait sa toilette le 1er novembre dernier. Méconnaissable la veille, elle présente un visage moins apocalyptique que les jours précédents. Hommes, femmes et jeunes sont sortis nombreux répondre à l’appel de l’ex-maire de la commune de Ouagadaougou, Simon Compaoré, des associations de la société civile et des partis politiques pour le nettoyage de la ville dénommé «Opération mana mana».
Après la grande mobilisation du 30 octobre qui a mis la ville sens dessus-dessous, c’est une armée, cette fois-ci, de pelles, balais, râteaux qui était à la manœuvre. Voitures calcinées, troncs d’arbres et cailloux sur les voies ont disparu de la circulation.
Un acte citoyen salué par le Docteur Aïcha Tamboura, enseignante à l’université de Ouagadougou. «Les Burkinabè ont eu un regain de patriotisme et de citoyenneté. Ils sont sortis nombreux nettoyer la ville sans hésitation», a déclaré celle-ci. L’ambiance était bon enfant, dans un climat de sérénité et d’entraide.
La population avait à ses côtés le maire Simon Compaoré sorti la soutenir. Des particuliers ont mis à disposition des voitures pour le ramassage des ordures et ont apporté à boire à tous ceux qui étaient à l’œuvre. Les jeunes, satisfaits de leur acte, n’hésitent pas à le manifester :
«Par cet acte, nous prouvons à tous que la jeunesse burkinabè peut être patriote et civique. Nous avons saccagé la ville, certes, à contrecœur. Mais après la lutte, il était de notre devoir de contribuer à redorer l’image de la ville».
GB