Canal+ élargit l’éventail de ses programmes avec l’arrivée en grande pompe de sa nouvelle chaîne A+ en direction des abonnés de l’Afrique. Cette chaîne est annoncée pour le 24 octobre 2014 en exclusivité sur Canalsat. A+ est accessible à partir des formules Access (5.000 F CFA par mois). Le Directeur général de Canal+ Afrique, Damiano Malchiodi, a décliné le contenu des programmes de cette chaîne, le 16 octobre 2014 à Ouagadougou, lors d’un déjeuner de presse qui a rassemblé promoteurs; partenaires et journalistes. Selon ses promoteurs, la chaîne A+ se positionne comme «la grande chaîne africaine», qui ambitionne de fédérer un large public et proposer une programmation riche, variée et de grande qualité.
Pour répondre aux attentes des abonnés, les promoteurs font une part belle aux productions africaines. La chaîne A+, ce sont des programmes 100% africains (60% de séries ; 30% de divertissement et 10% de cinéma), avec un repère de plaisir au quotidien. En effet, A+ s’est fixée pour objectif de mettre le divertissement à l’honneur et propose un feu d’artifices de programmes forts. La volonté affichée de l’équipe d’A+ est d’offrir à son public une télévision moderne et populaire à travers une ligne éditoriale attractive, fidélisante et ambitieuse. A en croire le directeur général de canal+ Burkina, Clément Kouamé, cette chaîne est une réponse à la demande de la clientèle qui a longtemps plaidé pour plus d’«Africanisation des programmes».
Pour ce faire, de grands rendez-vous sont donc annoncés dès son lancement officiel. Il s’agit notamment des séries francophones de référence, de séries anglophones, les rendez-vous quotidiens d’Africa Island Talent, avec un accent particulier sur la production des pays francophones. Des programmes que tout abonné de Canal+ pourra savourer gracieusement entre le 24 octobre et le 2 novembre prochains. Ces programmes, Damiano Malchiodi les veut un élément fédérateur et un facteur de brassage culturel à l’endroit de toutes les populations du continent. C’est donc une vitrine offerte aux réalisateurs pour la promotion de leurs œuvres.
La nouvelle chaîne est, par ailleurs, porteuse de l’engagement de Canal+ à apporter son expertise éditoriale en Afrique pour soutenir le développement d’une industrie culturelle africaine, dynamique et riche en talents, créatrice d’emplois. Pour ce faire, les promoteurs comptent, à travers ce «nouveau-né», développer de jeunes talents à travers des productions. «A+ se veut à l’image de l’Afrique d’aujourd’hui: multiculturelle, dynamique et positive»; a laissé entendre son directeur général.
En lançant A+, Damiano Malchiodi et son équipe ne viennent pas en concurrent, mais plutôt en complément aux chaînes nationales avec lesquelles ils entendent bien affûter des stratégies pour un business fructueux.
Se présentant comme une chaîne panafricaine, A+ est aussi profondément ancrée dans le tissu audiovisuel et cinématographique au plan national. Elle accompagne ainsi les créateurs, réalisateurs et producteurs par des accords de coproduction avec pour but principal le plaisir recherché de sa clientèle.
Le Burkina, bien loti
La nouvelle chaîne propose dès le mois d’octobre le meilleur des séries burkinabè. Il s’agit du «Testament» d’Apolline Traoré ; du «Commissariat de Tampy» de Missa Hébié ; de «Oumar et Charly» de Boubakar Diallo. A cela, il faut ajouter «Kadi jolie»; «3 femmes et 1 village» et «3 hommes et 1 village» de Aminata Diallo Glez. Les trois derniers réalisateurs ont, lors de la présentation de la nouvelle chaîne, formalisé leur partenariat avec les promoteurs par une signature d’accord. Laquelle permettra à ces réalisateurs de recevoir l’accompagnement de la chaîne A+ pour leur production.
Une aide qui vient à point nommé pour le réalisateur Missa Hébié: «Actuellement, je suis en train de finir mon film long métrage (Cellule 512) pour le Fespaco grâce à une coproduction que j’ai eu, avec A+. Cela m’a vraiment aidé pour le tournage. Je me demande si en l’absence de leur participation j’aurais pu réaliser ce film ? Il n’est pas encore fini. Je suis en train de me battre pour avoir un peu d’argent pour faire un long montage et j’espère que je l’aurai», a confié le réalisateur du Commissariat de Tampy. C’est donc dire que le meilleur reste à venir pour les réalisateurs qui espèrent bien en tirer profit.
CD