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Investir dans la Sissili: l’ABI au “corps à corps” avec les potentiels investisseurs

• Sur le Code des investissements

• Une zone à fortes potentialités agrosylvopastorales, fauniques et halieutiques

• Créer des unités de transformation dans 2,3 à 5 ans

La Directrice de la promotion et du marketing à l’ABI, Asséta Traoré, dit attendre des participants, dans les prochains mois, leur soumission des projets d’investissements, pour bénéficier des mesures d’accompagnement. (Ph. DR)

Dans 2, 3 à 5 ans, c’est de voir la production; la transformation de matières premières (patates douces, noix de karité, amande de cajou…) ou de produits semifinis en produits finis ; la promotion des énergies renouvelables, etc. Ce chaînon manquant qu’est la transformation est une plus-value en termes de création d’emplois et de création de valeur ajoutée à l’économie locale. Telle est la mission assignée aux potentiels investisseurs de la région du Nando et spécifiquement de la province de la Sissili, chef-lieu Léo, par l’Agence burkinabè des investissements (ABI). Cette mission repose sur le fait que la province de la Sissili regorge d’énormes potentialités agrosylvopastorales, fauniques et halieutiques. Malheureusement pas ou insuffisamment mises en valeur. Une des raisons principales qui freinent l’intérêt des potentiels investisseurs est le manque de connaissance sur les différentes modalités et les procédures afférentes mises en place par l’Etat burkinabè. C’est prenant justement la pleine mesure de ce manque d’information et de communication que l’ABI a décidé de faire un “corps à corps” avec les potentiels investisseurs en organisant, le vendredi 7 novembre 2025, à Léo, un atelier de renforcement des capacités. Le conseiller en investissement, chargé de l’assistance et du suivi des investissements à l’ABI, Hamadou Barry, a mentionné que les investisseurs bénéficiaient de nombreux avantages qui découlent de la loi n°038-2018/AN du 30 octobre 2018, portant Code des investissements du Burkina Faso. Il s’est attardé sur les innovations de ladite loi telles que la réduction au quart des critères de seuil d’investissement et de création d’emplois pour les entreprises réalisant des investissements dans les secteurs de la protection de l’environnement, de la production d’énergies renouvelables et de l’artisanat, ainsi que dans la transformation des matières premières issues des secteurs agrosylvopastoraux, halieutiques et fauniques. Il a aussi mentionné la consécration d’un REGIME E pour les gros investissements, avec un seuil d’investissement exigé d’au moins 25 milliards FCFA et la création de 100 emplois permanents, l’instauration d’une exonération dégressive de l’Impôt sur les sociétés (IS) pour les 5 régimes d’agrément ; les entreprises réalisant des investissements productifs dans une localité située à plus de 50 km de Ouagadougou, bénéficient d’avantages supplémentaires, d’une part. Et d’autre part, la codification d’un régime fiscal et douanier applicable aux investissements à réaliser dans les pôles de croissance et les zones économiques spéciales (Z.E.S).

Un Code des investissements attractif

Une photo de famille pour sceller le partenariat entre ABI
et les porteurs de projets de la Sissili. (Ph. ABI)

Les potentiels investisseurs de la province de la Sissili ont déjà un avantage, à savoir qu’il existe le Code des investissements agrosylvopastoraux, halieutiques et fauniques (CIASPHF), a précisé Adama Marcel Kaboré de la Direction générale de la promotion de l’économie rurale du ministère en charge de l’agriculture. La finalité du CIASPHF adopté le 17 mai 20218, dit-il, est de combler le faible investissement dans le secteur rural. Celui-ci accorde des avantages fiscaux et douaniers tels que les droits de douane, des exonérations sur les importations des équipements de production industrielle, agrosylvopastorale, sur les équipements d’exploitation, sur les loyers…. Le Code des investissements est actuellement en relecture, mais les conférenciers ont précisé que ledit Code accordait encore aussi des avantages aux nouvelles entreprises et entreprises en extension, précisément dans leur phase d’investissement et d’exploitation. Le Directeur régional en charge de l’industrie dans la région de Nando, Siébou Sou, a souhaité voir les investisseurs passer de la phase de projet à la réalisation concrète, afin, dit-il, de créer de la richesse nationale.
RD

Abas Tamboura, participant et Directeur de la société Solver

«La société Solver a bénéficié des avantages du Code des investissements, notamment, le régime A, qui nous a permis d’importer du matériel avec beaucoup d’exonérations. Mieux, jusqu’à présent, nous continuons de bénéficier de certaines exonérations. Nous apprécions favorablement cette initiative de l’ABI qui vise à renforcer les capacités des acteurs, car il y a peu d’entreprises dans la province et cela ne favorise pas le développement de la localité. Après cette formation, nous allons œuvrer auprès des autres investisseurs qui hésitent encore à s’approcher des services compétents comme l’ABI pour créer leurs sociétés. Solver s’illustre dans la production des intrants agricoles ».

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