
• Que de projets socioéconomiques au profit des populations
• Agriculture, éducation, santé, sport… tous les domaines touchés
• Des résultats palpables sur le terrain

Avec l’arrivée au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré, plusieurs mesures ont été prises pour soutenir les départements sectoriels et améliorer les conditions de vie des Burkinabè. Il s’agit de projets socioéconomiques appelés « Initiatives présidentielles ». Ces projets viennent en appui aux politiques sectorielles des départements ministériels et des collectivités territoriales en matière de développement économique et social. Ils ont été logés au Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB) pour accélérer leur mise en œuvre. Le BN-GPB a trois domaines d’intervention : transports, infrastructures et habitat ; développement rural ; mine, carrières et énergie. D’ici 2029, l’institution ambitionne de devenir une structure stratégique de référence dans l’attraction des investissements directs étrangers, avec pour objectif final la réalisation accélérée de projets structurants et la consolidation de la souveraineté du Burkina Faso. Six Initiatives présidentielles sont mises en œuvre actuellement : l’Initiative présidentielle pour la relève sportive (IP-RELIS), l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité (IPEQ), l’Initiative présidentielle pour la santé (IPS), l’Initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A), l’Initiative présidentielle pour le développement communautaire (IPDC), l’Initiative présidentielle « Faso Mêbo ».
« Des résultats et des impacts de l’implémentation de ces Initiatives présidentielles sont déjà visibles sur le terrain avec, notamment, des effets positifs sur la production agricole, l’amélioration et l’aménagement des centres urbains et une conscience citoyenne de plus en plus accrue sur la capacité intrinsèque des Burkinabè à être des acteurs premiers du développement de leur pays », a indiqué le Directeur exécutif du BN-GPB, à l’ouverture d’un atelier d’information sur les Initiatives présidentielles, du 5 au 10 août 2025, à Bobo-Dioulasso. Cet atelier est destiné à renforcer la communication autour des six grands programmes en cours auprès de journalistes, communicateurs, activistes et influenceurs venus des quatre coins du pays. Il est revenu à chaque coordonnateur de passer présenter son projet socioéconomique.
IP-P3A, pour la production agricole
L’Initiative présidentielle pour la production agricole et l’autosuffisance alimentaire (IP-P3A) est la plus ancienne des Initiatives. Lancée en mai 2023, elle était estimée à plus de 22 milliards FCFA, avec trois composantes : l’Initiative d’urgence pour l’intensification de la production du riz, du blé et des produits maraîchers au Burkina Faso sur 10 000 ha ; le Programme alimentaire militaire du Burkina Faso (PAMBF) sur 3.500 ha et la Production de défense et de la patrie contre l’insécurité alimentaire (PDPIA) sur 5.000 ha. A son lancement, cette Initiative devait mobiliser plus de 1.000 militaires, plus de 2000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), plus de 4.000 personnes déplacées internes (PDI) et permettre une production d’environ 190.000 tonnes de céréales et de légumes sur plus de 11.000 hectares. Deux années après sa mise en œuvre, des résultats sont perceptibles. A écouter son Coordonnateur national, Abdouramane Konaté, l’IP-P3A fonctionne selon une stratégie gagnant-gagnant. Elle fournit aux producteurs des intrants (semences, engrais) et ces derniers remboursent une partie de l’aide en nature. Les récoltes sont ensuite transformées et stockées par la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire (SONAGESS) pour être mises sur le marché en cas de besoin. Les premiers résultats sont encourageants. Pour la campagne 2024-2025, l’accompagnement des producteurs a permis d’atteindre une production de 36.829,2 tonnes de paddy (riz local), soit une augmentation de plus de 64 % par rapport à la campagne précédente, pour une valeur économique de près de 7 milliards FCFA.
Les rizeries partenaires ont livré à l’Initiative un total de 1.539 tonnes de riz blanchi. Ce volume représente environ 7% du riz décortiqué (22.097,5 tonnes). D’autres réalisations ont également été concrétisées : création de 11 sites pilotes d’élevage ; construction de 106 stations de pompage pour l’irrigation ; mise en place de 200 cages mobiles de pisciculture pour 200 jeunes formés à Bobo-Dioulasso et à Ouagadougou.
L’IPS, pour booster le secteur de la santé
« Au regard de la fermeture de nombreux centres de santé due au contexte sécuritaire ; du fait que 38 % de la population vit à plus de 5 km d’un centre de santé ; de l’insuffisance d’infrastructures de santé modernes et des inégalités dans l’accès aux soins de santé, il a été adopté en Conseil des ministres de juillet 2024, l’Initiative présidentielle pour la santé (IPS), a expliqué Drissa Traoré, Coordonnateur national de l’IPS. De 2024 à 2028, l’IPS va améliorer durablement la santé des populations burkinabè, à travers des infrastructures modernes, des soins de qualité et un accès équitable. Dans la pratique, l’IPS compte construire 55 Centres médicaux communaux (CMC) ; créer 5 services d’anesthésie-réanimation ; mettre en place un institut du cœur ; rendre disponible le diagnostic moléculaire du cancer du sein ; déployer du personnel qualifié et en nombre ; réduire les évacuations sanitaires et renforcer globalement le système de santé. Elle sera mise en œuvre sur financement de l’État, des communautés locales, des entreprises privées, des partenaires techniques et financiers, et en partenariat public-privé selon la législation.
IPDC, pour le développement endogène
L’Initiative présidentielle pour le développement communautaire (IPDC) a été lancée dans une dynamique de changer de paradigme en permettant aux populations d’être au cœur de la prise en charge de leur problématique quotidienne, il a été développé une approche de participation communautaire, fondée sur le développement endogène. Basée sur les principes de participation volontaire, de responsabilité, de redevabilité, de transparence, de renforcement des capacités locales, l’IPDC entend améliorer les conditions et le cadre de vie des populations burkinabè, à travers la réalisation d’infrastructures socioéconomiques par la mobilisation et la participation communautaire ; réaliser et réhabiliter des infrastructures socioéconomiques communautaires pour les populations locales, par les populations locales; améliorer le cadre de vie des populations locales et préserver l’environnement; générer des emplois et des revenus, notamment, pour les jeunes et les femmes; accroître l’employabilité des jeunes (en particulier), à travers la formation technique et professionnelle; renforcer la cohésion sociale.
IP-RELIS, la relève de l’élite sportive
L’Initiative présidentielle pour la relève de l’élite sportive (IP-RELIS) a pour objectif général de contribuer à la création des conditions favorables pour l’éclosion de la relève et la promotion de l’élite sportive au Burkina Faso. Elle a deux composantes, la première porte sur la construction d’infrastructures sportives modernes et la seconde sur les équipements et le renforcement des capacités des infrastructures sportives existantes et en construction. En termes de chiffres, il est attendu treize (13) académies modernes de sport dans les treize (13) régions du pays ; douze (12) centres de formation sportive dans douze (12) provinces du pays ; un (01) stade olympique de 20 ou 25 000 places à Ouagadougou ; deux (02) stades olympiques de 15.000 places à Bobo-Dioulasso et Koudougou ; quatre (04) stades olympiques de 10.000 places à Ouahigouya, Fada N’Gourma, Dédougou et Gaoua.
IPEQ, une éducation de qualité pour tous
L’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ), lancée en Conseil des ministres en sa séance du 20 juin 2024, avec cette vision : « Construire une école utile à la Nation et où les enfants s’épanouissent avec des approches innovantes qui les préparent aux métiers de demain, mais aussi à la contribution à l’édification d’un Burkina Faso prospère et où il fait bon vivre pour tous ». L’IPEQ est donc un programme qui vise à améliorer substantiellement l’accessibilité et les conditions de travail et de vie dans tous les secteurs de l’éducation et de la formation. Autrement dit, l’IPEQ a l’ambition d’offrir aux enfants burkinabè une éducation de qualité porteuse de progrès individuel et collectif à travers une approche consensuelle basée sur une bonne articulation des connaissances et des apprentissages métiers. Les actions et activités prévues dans le cadre de l’IPEQ impacteront durablement le système éducatif à travers le changement de la forme habituelle des écoles par la construction des édifices à niveau regroupant plusieurs ordres d’enseignements, afin de faciliter l’enseignement civique et patriotique ; la mise aux normes des universités par la construction d’amphithéâtres équipés, de cités universitaires et l’amélioration du cadre de vie et de travail des acteurs du monde éducatif ; le renforcement de l’insertion professionnelle des jeunes par une articulation réussie des apprentissages théoriques et pratiques et orientés sur des emplois réels et durables disponibles sur nos terres ; la valorisation de la recherche scientifique pour booster la production et l’expertise locale de sorte à être compétitif dans l’espace régional et international ; la réduction des inégalités d’accès à l’éducation par une démarche inclusive qui prend en compte tous les enfants du Burkina Faso.
L’Initiative « Faso Mêbo »
Adoptée en octobre 2024 en Conseil des ministres, l’Initiative présidentielle « Faso Mêbo » ambitionne d’assurer le bitumage de 3.000 à 5.000 kilomètres de route par an. « Faso Mêbo est un moyen de pression, afin d’amener les entreprises du privé à plus de professionnalisme. Faso Mêbo n’est en concurrence avec personne. Nous collaborons même avec les entreprises quand de besoin. Le pays est grand, il est fortement enclavé, il y a la place pour tout le monde », a rassuré le Lieutenant Elvis Kapioko, Commandant des brigades routières de la région du Guiriko, lors de ses échanges avec les journalistes. Elle est structurée autour de deux composantes. La première concerne la construction d’infrastructures routières par des brigades de la route à des coûts moins élevés. La deuxième fait référence à l’aménagement et à l’embellissement urbain, à travers la construction de logements décents, l’assainissement et la création d’espaces publics verts. En plus des Quartiers généraux (QG) de l’Initiative à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, 4 brigades seront générées dans 4 chefs-lieux de régions du pays, à savoir Ouahigouya, Fada, Kaya et Dédougou. Au titre des réalisations effectuées, on note le bitumage de 9 à 10 km avec du résidu de bitume à Ouagadougou, le pavage de plusieurs artères de la ville de Ouagadougou, de Bobo-Dioulasso et de Tenkodogo ; la réalisation d’une grande plateforme à Naaba-Koom (lieu où sont confectionnés les pick-up blindés). Pour la ville de Bobo-Dioulasso, il a affirmé que les travaux étaient en cours et qu’à Koudougou, les travaux étaient prévus.o
Moumouni SIMPORE
Quid du BN-GPB ?
Créé par la loi n°019-2024/ALT du 2 août 2024, le Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB) est une structure de développement à statut particulier, rattachée directement à la Présidence du Faso. Promulguée le 22 août 2024 par le chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, cette loi a doté le Bureau d’un mandat clair : piloter et suivre les projets présidentiels à fort impact économique et social.
Conformément aux articles 18 et 19 de sa loi fondatrice, le BN-GPB est chargé de mobiliser des financements publics et privés, nationaux et étrangers, à travers : le Budget de l’État ; les partenariats public-privé (PPP) ; les investissements directs étrangers et d’autres sources innovantes. L’ambition est de faire du BN-GPB, d’ici 2029, un levier stratégique pour attirer les investissements directs étrangers dans les secteurs porteurs et renforcer la souveraineté économique du pays.
Impact direct de l’Initiative agricole dans la filière riz
Sur les agriculteurs
Au cours de la campagne 2023–2024, l’IP-Riz a généré un impact économique direct de 3,92 milliards FCFA au profit des producteurs agricoles, principalement, à travers la vente du paddy produit par les coopératives partenaires des rizeries.
En 2024–2025, l’IP-Riz a généré un impact économique direct de 6,997 milliards FCFA au profit des producteurs agricoles, soit une hausse de 78 % par rapport à la campagne précédente.
Sur les transformateurs
En 2023–2024, l’IP-Riz a généré un impact économique direct de 6,31 milliards FCFA en faveur des rizeries partenaires, à travers la valorisation de leurs activités de transformation et de commercialisation du riz.
En 2024-2025, l’IP-Riz a généré un impact économique direct de 10,39 milliards FCFA au profit des rizeries partenaires, soit une hausse de 65 % par rapport à l’année précédente. Cette progression s’explique par l’élargissement du réseau de rizeries, l’intensification des appuis techniques et la montée en puissance des capacités de transformation.
Sur les distributeurs
En 2023-2024, les distributeurs partenaires de l’IP-Riz ont généré un revenu global de 6,19 milliards FCFA, grâce à la commercialisation du riz blanchi transformé par les rizeries bénéficiaires.
En 2024-2025, les distributeurs partenaires de l’IP-Riz ont généré un revenu total de 9,87 milliards FCFA, marquant une hausse de 60 % par rapport à la campagne précédente. Cette progression témoigne du renforcement de la commercialisation du riz local à travers les circuits privés
Sur les transporteurs
En 2023-2024, les activités de transport liées à la collecte du paddy et à la distribution du riz blanchi ont généré un revenu global au profit des transporteurs partenaires de l’IP-Riz.
En 2024-2025, les services de transport liés aux flux de paddy et de riz blanchi dans le cadre de l’IP-Riz ont généré un revenu total de 198,88 millions FCFA,
Au total, 2.815 tonnes de riz blanchi livrés à la SONAGES 42.025.