- Du 15 au 19 septembre à Cotonou,
- Zoom sur la vision prospective Uemao 2040 et Impact 2030
- Un atelier supervisé par le Représentant résident de l’Union, Yawovi Batchassi
Du 15 au 19 Septembre 2025, se tient à Cotonou au Bénin, une session de formation des journalistes des Etats membres de l’Uemoa. Elle est axée sur les politiques, la gouvernance, les indicateurs économiques et les chantiers de l’Union. 2e du genre, après celle tenue en 2023, cette session se tient en collaboration avec la Plateforme Médias de l’UEMOA.
Cette plateforme qui milite depuis sa création pour l’intégration dans les programmes de formation continue des modules sur la macroéconomie, l’analyse budgétaire, l’intelligence artificielle, le fact-checking et le datajournalisme. « Ce sont des outils modernes et indispensables qui permettront aux journalistes économiques de mieux analyser, expliquer et rendre accessibles les grands chantiers de notre Union », a déclaré le coordonateur de la plateforme, Léonard Dossou.
Durant cette semaine, les journalistes venus des pays de l’Union, des présentations sur la vision prospective 2040 et du plan stratégique Impact 2030. Une introduction à la science économique, les processus budgétaire de l’Etat et budget ouvert, etc.
Zoom sur la vision prospective Uemoa 2040
« Pour revenir à la session qui nous réunit, je voudrais souligner que l’UEMOA a récemment adopté son cadre stratégique« Impact 2030 », un programme ambitieux qui trace les grandes lignes de son action pour les prochaines années. Notre rôle, en tant que médias, est d’accompagner cette vision, d’en expliquer les contours aux populations et d’en rendre compte avec rigueur et pédagogie.Pour y parvenir, nous devons disposer de journalistes mieux formés, mieux outillés et mieux connectés aux réalités économiques. C’est à cette condition que nous pourrons jouer pleinement notre rôle d’éclaireurs de l’intégration régionale » a ajouté le coordonateur de la plateforme, lors de son discours d’ouverture.
Portant la voix du Président de la Commission de l’Uemoa, Yaovi Batchassi, Représentant Resident de la Commission, a lui aussi précisé les contours de la session. « Il s’agira de rappeler les missions de l’UEMOA, de présenter la Vision Prospective 2040 ainsi que le Plan Stratégique 2025-2030 de la Commission, Impact 2030, et d’aborder les problématiques liées à la gouvernance économique, aux indicateurs et aux politiques économiques ». Selon lui, les 5 jours d’échanges visent également à « renforcer les liens pour servir les causes du développement social et économique ».
Sur la vision prospective, l’Uemoa a émis 4 scénarios à l’horizon 2024. La Commission de l’Uemoa s’est déterminée pour 2040 en faveur du 3, nommée le vol des grues couronnées. Ce scénario décrit la situation favorable d’un engagement communautaire réaffirmée des Etats membres (EM) de l’accélération de la transformation structurelle des économies de l’Union. Une des locomotives de cet élan nouveau, la Commission impulse des politiques de compétitivité, et notamment promeut la mise en place d’un cadre macroéconomique favorable à l’investissement, le développement des infrastructures et la baisse des coûts des facteurs de production, l’émergence de pôles industriels, le développement de chaînes de valeur régionale de l’emploi et de l’aménagement du territoire régional. En 2040, l’UEMOA s’insère dans une trajectoire de croissance forte et durable et conforte sa position de modèle d’intégration en Afrique.
Pour réaliser ce scénario, la Commission de l’UEMOA dispose des leviers d’action les plus directs pour bâtir sa vision stratégique à l’horizon 2030.
Principes directeurs et facteurs de succès
La mise en œuvre réussie de la Vision 2040 de l’UEMOA devra être guidée par plusieurs principes directeurs, selon le représentant résident de l’Uemoa à Cotonou M. Batchassi.
Il s’agit de leadership et volonté politique qui permettront d’insuffler le dynamisme nécessaire pour engendrer des mutations économiques, sociales culturelles et territoriales tant au niveau national, régional qu’international.
De l’appropriation et responsabilité partagée pour une implication effective des parties prenantes et leur appropriation, en tant que bénéficiaires, acteurs de mise en œuvre et acteurs preneurs de décisions dans la bonne réalisation de la Vision.
3e principe directeur, le conférencier a annoncé une complémentarité et une subsidiarité au niveau local, national et communautaire ; ainsi qu’une transparence et une redevabilité: principes de bonne gouvernance.
«Ainsi, à l’horizon 2040, l’UEMOA ambitionne d’être un espace dynamique, caractérisé par la paix et par un développement économique, monétaire et financier durable, une prospérité partagée et des institutions solides, soutenues par des investissements de qualité dans le capital humain », a expliqué Yawovi Batchassi.
Joël BOUDA
Quel plan stratégique pour y arriver ?
Afin de donner vie au scénario du « vol des grues », la Commission de l’Uemoa a mis en place un plan stratégique. Celui-ci fournit un cadre stratégique et opérationnel pour la déclinaison des programmes de la Commission et un cadre de mesures des résultats qui compte 5 principaux résultats et 25 résultats intermédiaires, tous dotés d’indicateurs et des cibles pour leur évaluation.
Ce plan se base en premier sur le volet Infrastructures. Dans ce secteur, les chantiers phares de l’Union porterons sur les Infrastructures et services de transports, l’énergie, les infrastructures industrielles et agricoles, les télécoms et le numérique. Sur les moteurs de croissance, on note l’agro-industrie, les industries légères et extractives, les services à valeur ajoutée et développement durable. En matière de développement humain, l’Union table sur un enseignement supérieur, une formation professionnelle, sur la santé et la protection sociale, la jeunesse, la citoyenneté et le genre.
Ce plan stratégique table aussi sur le marché commun, les politiques économiques, la paix et la sécurité sans oublier la gouvernance institutionnelle.
Quid de son financement ? «Au regard de la faiblesse des ressources disponibles pour les infrastructures, il est suggéré de les concentrer sur le financement de la phase étude préalable à la construction, plutôt qu’au financement des travaux en eux-mêmes. Pour en maximiser l’efficacité, il y a lieu d’examiner la possibilité de créer un Fonds d’étude de Développement des Infrastructures Intégratrices, dont la Commission de l’UEMOA, la BOAD et d’autres institutions ou Etat partenaires pourraient être actionnaires », a conclu le conférencier Batchassi.
