• 80 000 étudiants accueillis dans les universités chinoises par an
• 300 universités participent au programme de Bourse du gouvernement
• Des Burkinabè revisitent les conditions d’accès
Au début des années 2000, la Chine enregistrait environ 10 000 étudiants accueillis dans ses universités. Mais aujourd’hui, ce nombre tutoie les 80 000, selon certaines estimations. Cet intérêt de nombreux jeunes pour des études en Chine ne serait pas près de s’estomper. En clair, nombreux sont ceux qui éprouvent le souhait de poursuivre leurs études dans l’Empire du milieu. Cette hausse s’expliquerait, en grande partie, par l’octroi de bourses d’études par le gouvernement chinois.
Pour permettre aux étudiants de se mettre à jour des conditions d’accès aux bourses d’études octroyées en 2026, l’Ambassade de Chine au Burkina, en collaboration avec l’Université Aube nouvelle et Boost Faso, a organisé une conférence publique, le 3 décembre 2025, à Ouagadougou. Une conférence animée par des profils variés de personnalités, mais avec le seul objectif de partager les informations nécessaires avec de potentiels candidats aux bourses du gouvernement chinois.
La conférence a permis aux centaines d’étudiants participants de savoir que pour être éligible aux bourses, il faut d’abord être en bonne santé physique et mentale et correspondre à un âge et niveau d’études requis. Par exemple, être titulaire du Baccalauréat et âgé de moins de 25 ans pour la Licence. Selon l’Ambassade, un total de près de 300 universités chinoises participent au programme de Bourse du gouvernement chinois. Et les domaines couverts incluent, notamment : les Sciences et technologies, l’Ingénierie, l’Agriculture, la Médecine, l’Économie, la Gestion et Droit ; l’Éducation, les Lettres et sciences humaines, la Philosophie, l’Histoire, les Arts et design.
Selon l’Ambassadeur de Chine au Burkina, les bourses octroyées par le gouvernement de son pays présentent de multiples avantages. Ceux-ci comprennent une exonération des frais d’inscription et d’hébergement en résidence universitaire, ainsi qu’une allocation mensuelle versée directement par l’université d’accueil.
Il faut souligner que la présente conférence publique à Aube nouvelle s’inscrit dans le cadre d’un partenariat noué entre cette université burkinabè et une université sœur de la Chine pour un échange d’enseignants et d’étudiants. Dans le cadre de cette convention, deux étudiants d’Aube nouvelle ont déjà intégré des universités chinoises. Mais l’objectif de l’université burkinabè est que d’autres étudiants accèdent à cette opportunité.
Pour préparer les étudiants à saisir ces opportunités, l’Université Aube nouvelle a mis en place un programme d’enseignement du Mandarin. Et foi de Lassina Ki, ce programme suscite de l’engouement. « Nous sommes en train d’augmenter le nombre de classes pour l’enseignement du Mandarin ; parce que, dit-il, « aujourd’hui, la Chine, c’est l’avenir ». « Etudier en Chine, c’est plus qu’obtenir un diplôme, c’est faire le choix de se former avec sérieux et rigueur pour revenir participer à la construction d’un Burkina plus souverain et développé », a indiqué Omar Dicko de Boost Faso.
Avec seulement une vingtaine de bourses octroyées aux étudiants burkinabè cette année, le souhait de plus d’un est que ce nombre soit revu à la hausse. « C’est non seulement un souhait, mais aussi la mission de l’Ambassade de Chine, selon le diplomate, qui a promis « des efforts » allant dans ce sens. Comme alternative, le diplomate chinois a suggéré que les étudiants, en dehors de la bourse du gouvernement, s’intéressent à des inscriptions individuelles, en vue de poursuive leurs études en Chine. « L’Ambassade va offrir de plus en plus de facilitations aux étudiants burkinabè », a promis Zhao Deyong.
Béranger KABRÉ (Collaborateur)
Quelques documents de demande de bourse requis pour l’année 2026
Formulaire de demande de bourse du gouvernement chinois à remplir en anglais ou en chinois ;
Page d’information du passeport ;
Diplôme le plus élevé légalisé ;
Relevés de notes académiques : ceux rédigés dans une autre langue que le chinois ou l’anglais doivent être accompagnés d’une traduction légalisée en chinois ou en anglais ;
Certificats de compétence linguistique ;
Relevé de notes du CSCA (pour les candidats à la licence) ;
Documents de préadmission : tous les candidats doivent fournir un document de préadmission émis par l’université cible ;
Plan d’études ou projet de recherche (en chinois ou en anglais) ;
Lettres de recommandation ;
Travaux artistiques (le cas échéant) : les filières artistiques et de design, les candidats doivent soumettre un portfolio ou exemples de travaux personnels.
