• Une excursion à bord du train voyageur pour (re)susciter le goût
• Inauguration du musée du chemin de fer
• « Le rail burkinabè renaîtra »

Les lampions se sont éteints sur la première édition des Journées nationales du transport par rail (JNTR), organisée par la Société de gestion du patrimoine ferroviaire burkinabè (SOPAFER-B), le samedi 15 novembre 2025. Ce jour-là, des centaines de personnes se sont retrouvées dès 7h50, sur le quai, à la gare de train de Bobo-Dioulasso, la plupart prêtes à vivre leur première expérience d’embarquement à bord d’un train voyageur. L’arrivée quelques minutes plus tard du ministre en charge des infrastructures, Adama Luc Sorgho, du Secrétaire général du gouvernement, Ousmane Ouattara, des cadres de Sitarail et de la SOPAFER-B a donné le top de départ de cette excursion matinale. Au total, 260 passagers étaient dans le train pour parcourir une distance de 60 km en aller-retour. Loin d’être un voyage ordinaire, il s’agissait d’une excursion organisée par la SOPAFER-B et Sitarail, à l’occasion de la première édition des Journées nationales du transport par rail (JNTR). L’objectif est de faire renaître le goût du train aux populations et donner au transport ferroviaire, son prestige d’antan. « Le transport par rail est le meilleur mode de transport. Rassurant et sécurisé, il faudrait qu›on pense à réveiller et à renforcer ce transport », a suggéré le ministre des Infrastructures. Ses propos sont partagés par un des excursionnistes qui affirme que le transport par rail reste inégalé. « J’ai voyagé par voie aérienne, terrestre, ferroviaire et même maritime. Mon constat est clair : je trouve que le train reste le meilleur choix », a-t-il soutenu.

« Cette excursion Bobo-Darsalamy nous réconforte, car nous avons constaté qu’il y a eu beaucoup d’engouement. Ça nous amène à penser et à affirmer que le gouvernement est dans la bonne dynamique », a laissé entendre le ministre, de retour de l’excursion. Les visiteurs du jour avec à leur tête le ministre des Infrastructures, ont, après l’excursion, visité les installations et équipements de Sitarail. Cela a été l’occasion pour eux de voir certaines récentes acquisitions de la structure, notamment, la bourreuse-niveleuse-dresseuse à l’œuvre. En poursuivant la visite au niveau des ateliers de Sitarail, les visiteurs ont pu toucher du doigt le quotidien de certains travailleurs de la Société : la fabrication, la maintenance, le formage…. « J›ai été édifié de voir tout le travail qui se fait dans cet atelier et j’ai été agréablement surpris de voir que le plus grand atelier de maintenance se trouve ici, chez nous », s’est réjoui le SG du gouvernement, Ousmane Ouattara. Pour le ministre Sorgho, il y a des techniciens, des machines pour pouvoir assurer la maintenance des rails et des locomotives. Il faut juste le renforcer avec des outils modernes pour pouvoir exploiter le potentiel au maximum.
Des ateliers, cap a été mis sur le site de la SOPAFER-B, où a eu lieu l’inauguration de la salle d’expositions du musée du chemin de fer. Un musée fait plonger son visiteur dans un voyage à travers le temps, en retraçant l’histoire du chemin de fer au Burkina.
On y retrouve une riche collection composée de photographie d’époque, de maquettes, de pièces techniques, d’archives, de témoignages, ainsi que de divers objets authentiques ayant marqué l’évolution du rail au Burkina. Ce lieu, une fois les ouvrages connexes achevés, et les vestiges de l’histoire soigneusement mis en valeur, deviendra un véritable sanctuaire de la mémoire des cheminots. Ce musée n’est pas seulement tourné vers le passé, il est un tremplin, un laboratoire d’inspiration pour les générations actuelles et futures. Raison pour laquelle, le DG de la SOPAFER-B, Firmin Bagoro, tout en se réjouissant de l’aboutissement de la salle d’expositions, invite les populations à s’approprier ce lieu symbolique.
Dans son discours de clôture de la première édition des Journées nationales du transport par rail, le ministre a tenu à réaffirmer l’importance stratégique du rail dans le désenclavement du pays et la vision du gouvernement en ces termes : « Le rail burkinabè renaîtra, parce qu’il est le symbole même de notre résistance, de notre unité et de notre souveraineté. Chaque rail posé est un acte de résistance. Chaque train qui roule est une victoire sur la peur ».
IB/Collaborateur
Une panoplie d’activités, dont une excursion à bord du train voyageur, une visite des installations de Sitarail et l’inauguration du musée du chemin de fer, a ponctué la dernière Journée nationale du transport par rail.


