
• Sur la période de 2022-2024
• Plus de 19.000 nouveaux emplois de janvier à novembre 2024
• Plus de 21.000 nouvelles entreprises créées en 2023
Le Burkina Faso n’a jamais été aussi un pays attractif que ces trois dernières années, avec le gouvernement actuel. A titre illustratif, à la faveur de la première édition du Forum international « Investir au Burkina Faso (FIIB) », tenue les 9 et 10 octobre 2025, Ouagadougou a accueilli près de 1.200 potentiels investisseurs de 40 pays venus du monde entier, avec la Chine populaire comme pays invité d’honneur. Cette rencontre a permis au pays des Hommes intègres de faire la preuve de sa capacité de résilience et de détermination à faire mentir tous ceux qui jettent l’opprobre sur le pays en le qualifiant de non fréquentable : à cause de la situation sécuritaire. Autre preuve de cette attractivité a été la présence de près de 700 Afrodescendants venus des États-Unis d’Amérique, d’Europe et des Caraïbes, en séjour au Burkina Faso. A la rencontre avec le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, le 7 novembre 2025, il a été demandé à ceux-ci que le Burkina Faso ouvre ses portes aux potentiels investisseurs. Le gouvernement compte sur ses investisseurs pour la relance de son économie et offrir la chance d’employabilité aux jeunes et femmes. Cette volonté politique est appuyée sur le fait que le Burkina Faso regorge de nombreuses potentialités minières, agrosylvopastorales, du savoir-faire, du capital humain… mais surtout des textes règlementaires incitatifs pour tout investisseur. Un rappel constant est lancé aux investisseurs, à savoir que ces investissements doivent être structurants et basés sur les priorités déclinées par le gouvernement. Mais concrètement, quel est l’état des lieux en matière de création de nouvelles entreprises et de nouveaux emplois de 2022 à 2024 ?
Situation des investissements sur la période 2022 – 2024
En d’autres termes, de 2022 à 2024, quel est le nombre de nouvelles entreprises créées et quel est le nombre d’emplois générés dans la même période par l’Etat burkinabè et le secteur privé ? Des données officielles ont été comptabilisées par l’Agence burkinabè des investissements (ABI). De ces statistiques, L’Economiste du Faso a eu connaissance, à travers la communication du Conseiller en investissement, Chargé de l’assistance et du suivi des investisseurs, Hamadou Barry, sur le Code des investissements présenté le 7 novembre 2025 à des potentiels investisseurs. Il ressort de cette communication qu’en 2023, les deux entités (Etat et secteur privé) ont généré 21.787 nouvelles entreprises, contre 17.545 en 2022. En 2021, ce sont 16.890 nouvelles unités industrielles, contre 15.643 en 2020 et 13.137 nouvelles entreprises en 2019 créées. Sur les 21.787 nouvelles entreprises créées en 2023, Ouagadougou abrite 14.953 unités, contre 2.607 pour Bobo-Dioulasso et 4.227 pour les autres villes.
Il résulte de ces chiffres, une constance appréciable, preuve que malgré la situation sécuritaire qui impacte l’économie burkinabè, le Burkina Faso est et demeure un pays attractif. Mieux, les investisseurs continuent de renouveler leur confiance au pays des Hommes intègres. Cette confiance renouvelée a eu des impacts positifs en termes de création de nouveaux emplois de 2019 à novembre 2024. Hamadou Barry révèle qu’en novembre 2024, 19.063 nouveaux emplois ont été créés, contre 21.841 en 2023 et 19.776 en 2022. Toujours selon les statistiques, l’Etat et le secteur privé ont permis la création de 26.932 nouveaux emplois en 2021, contre 25.857 en 2020 et 27.748 en 2019. Les statistiques sur la création de nouveaux emplois en novembre 2024 donnent la répartition suivante : sur un montant total de 19.063, il ressort que 12.788 hommes ont eu de l’emploi, contre 6.275 femmes. Aussi, de 2022 à 2024, 180,0 entreprises ont été formellement agréées par l’Etat burkinabè pour 1.688,0 milliards FCFA investis, avec en sus 17.228,0 emplois générés. Selon les prévisions de l’ABI en termes de valeur ajoutée dans les 5 prochaines années, le gouvernement burkinabè devra s’attendre à voir le montant de 1.688,0 milliards FCFA investis passé à 2.545,5 milliards FCFA.
Ambéternifa Crépin SOMDA
Quelques atouts pour investir au Burkina Faso
-Des textes règlementaires adaptés ;
-Un Code des investissements attractif ;
-Carrefour d’opportunités avec ses six frontières ;
-Une main d’œuvre qualifiée ;
-Un secteur bancaire dynamique ;
-La croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel est projetée à 5,7 % en 2025 et 6,8 % en 2026, source BAD ;
-Des secteurs d’opportunités tels que l’agro-industrie, les mines, les infrastructures. Le secteur des mines, par exemple, attire déjà de nombreux investisseurs. En 2024, l’encours des investissements directs étrangers (IDE) dans ce secteur attractif a atteint 668,422 milliards FCFA, soit 58% du total des IDE.



