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Actionnariat populaire: le Burkina Faso sur la bonne voie, selon Boyo Bado

• Lors de sa soutenance à l’Institut des finances publiques du Burkina (IFPB)

• Plus de 300.000 souscripteurs et plus de 17 milliards FCFA mobilisés

• 205 élèves défendent leur mémoire

Le Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Vieux Abdoul Rachid Soulama, a félicité l’Institut des finances publiques du Burkina (IFPB) pour le travail académique abattu. (Ph. Yvan Sama)

17/20, c’est la note avec félicitations du jury, présidé par le Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Vieux Abdoul Rachid Soulama, décernée à Boyo Bado du cycle A de l’Institut des finances publiques du Burkina (IFPB). La soutenance inaugurale a eu lieu le lundi 15 septembre 2025, au sein de l’établissement. Boyo Bado de l’option économie et développement doit cette performance à une thématique originale qui a porté sur “Analyse des modèles d’actionnariat populaire comme modèle de développement économique au Burkina Faso : défis et opportunités”. Selon le président du jury, l’élève a montré, à travers son thème, comment l’actionnariat populaire peut permettre de développer un pays comme le Burkina Faso et d’améliorer l’inclusion financière. Aussi, dit-il, l’actionnariat populaire peut permettre aux citoyens d’être copropriétaires des unités industrielles et cela, grâce à leur prise de participation financière. Mieux, il a salué l’impétrant qui a fait, selon lui, une recommandation pertinente, celle suggérant à l’APEC de se doter d’une plateforme pour mieux valoriser les souscriptions au niveau national, individuel et régional. Au-delà, le Secrétaire général pense que le document final viendra enrichir les propositions et les recommandations dudit ministère.

17/20, c’est la note avec félicitations du jury, présidé par le Secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, décernée à l’impétrant. (Ph. Yvan Sama)

Le capitalisme privé et les marchés financiers ont, certes, soutenu la croissance, mais les limites sont aujourd’hui éprouvées. Pire, le Burkina Faso fait face à une dépendance persistante vis-à-vis de l’extérieur et un accès limité au crédit (OCDE, 2023) et un faible taux de bancarisation limité à 22,8 % de taux strict et 37,1 % pour le taux élargi en 2022 (BCEAO, 2023). Sans oublier l’impact négatif des politiques d’ajustement structurelles (1980-1990), avec les « privatisations sauvages ». Partant de ces constats peu reluisants de notre système financier, Boyo Bado est arrivé à la conclusion que le développement endogène mis en exergue sous la gouvernance du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, est la bonne voie à suivre. Du reste, cette voie de développement a été prônée par les professeurs burkinabè Joseph Ki-Zerbo et Laurent Bado, convaincus que l’Afrique, et singulièrement le Burkina Faso, peut se développer à partir de lui-même.

L’APEC c’est déjà SOBTO et SOFATO

Boyo Bado affirme que l’actionnariat populaire se présente comme une alternative qui place le citoyen au cœur de la gouvernance économique. (Ph. Yvan Sama)

La preuve se constate aujourd’hui avec la réussite de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), créée en 2023. En deux ans d’existence, l’Apec a enregistré des résultats tangibles. Forte adhésion avec une mobilisation citoyenne de plus de 300.000 souscripteurs et plus de 17 milliards FCFA mobilisés, selon Boyo Bado. Toute chose qui a permis la création de deux unités industrielles que sont la Société burkinabè de tomate (SOBTO) et la Société Faso tomate (SOFATO) comme vitrines du modèle, qui montrent déjà des impacts concrets. Sofato a permis la création de 100 emplois directs et 15.000 emplois indirects, elle a été financée à plus de 5 milliards FCFA.
Quant à la Sobto, c’est 180 emplois directs permanents et 3.000 emplois indirects. Face à ces défis remportés par l’Apec, il affirme que l’actionnariat populaire se présente comme une alternative qui place le citoyen au cœur de la gouvernance économique. En rappel, c’est au total 205 stagiaires du cycle A de l’IFPB qui défendront leur mémoire de fin de formation.

RD

 

Encadré

Quelques chiffres sur la soutenance

– 34 Inspecteurs des Impôts ;
– 54 Administrateurs des services financiers
– 55 Inspecteurs du Trésor
– 30 Conseillers en Economie et développement
– 2 Conseillers en Aménagement du territoire
– 25 Conseillers en Statistique et analyse du développement
– 5 Inspecteurs des Impôts option Cadastre.

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