• Ecobank progresse fortement
• Fidelis Finance renforce sa position
• Selon le rapport de la Commission bancaire
Les 16 banques agréées du pays ont enregistré un total bilan de 9.574 milliards FCFA en 2024. Une performance en hausse par rapport à 2023 (+5,1%, soient 466 milliards FCFA), et qui donne une idée du poids du secteur bancaire sur le marché. Le total bilan étant un indicateur clé pour comprendre la santé, la taille et la performance globale du secteur.
Selon les données de la Commission bancaire de la BCEAO, sur la situation bancaire en 2024, publiées en août 2025, le pays des Hommes intègres représente 13,3% des parts du marché dans le secteur, avec 376 guichets, 610 Distributeurs automatiques de billet et GAB, ainsi que 3.269.541 comptes bancaires, pour un effectif total dans le secteur de 4.259 employés.
Les places bancaires de la Côte d’Ivoire et du Sénégal représentent respectivement 35,6% et 19,3% du marché sur la base du total des actifs. Elles sont suivies, par ordre d’importance, après le Burkina, du Mali (11,0%), du Bénin (9,7%), du Togo (7,1%), du Niger (3,4%) et de la Guinée-Bissau (0,7%). Le réseau bancaire de l’UMOA (agences, bureaux et points de vente) s’est accru de 473 unités en 2024 (+17,2%), pour atteindre un total de 3 220 en 2024. La même tendance est observée au niveau des GAB/DAB dont le nombre a augmenté de 486 unités (+13,3%), pour ressortir à 4 145 à fin 2024.
Et au Burkina Faso, c’est Coris Bank International qui porte haut le flambeau dans le secteur. Le classement par total bilan met en évidence les leaders du secteur. En tête de liste, Coris Bank International (CBI), avec 2.526 milliards FCFA, suivie par Ecobank Burkina (1.156 milliards FCFA) et Bank of Africa Burkina Faso (1.169 milliards FCFA).
De l’analyse sectorielle, il ressort que CBI Burkina Faso reste le leader incontesté grâce, notamment, à son réseau dense de 65 agences (contre 58 en 2023), ainsi qu’une gestion solide des dépôts et crédits. De plus, la banque d’Idrissa Nassa détient le plus grand nombre de comptes bancaires 605.033 (538.350 en 2023), pour un effectif de 766 employés (contre 723 en 2023).
Des statistiques qui permettent à la banque de se distinguer par sa performance, offrant un exemple de réussite que d’autres acteurs du marché peuvent observer, afin de renforcer leur développement.
Ecobank Burkina, grande gagnante
En deuxième position dans le classement de la Commission bancaire, on retrouve Ecobank Burkina Faso. Grâce au leadership de Noellie Cécile Tiendrebégo, la banque affiche une progression remarquable, doublant la Bank of Africa sur le volet crédits et consolide sa place de grand acteur du secteur. Elle a enregistré, en 2024, un total bilan de 1.156 milliards FCFA, avec un réseau large de 30 agences et plus de 540.000 comptes.
Et si la Bank of Afrika Burkina (BOA) a perdu sa deuxième place, elle reste au 3e rang sur les crédits et conserve une base solide de dépôts. Elle reste aussi forte de 54 agences, pour 630 employés, avec un total bilan de 1.081 milliards FCFA. Les autres banques affichent des bilans plus modestes, mais restent stables, ce qui souligne la résilience du secteur.
Le secteur bancaire a affiché une bonne orientation des indicateurs d’activités en 2024. Le total de bilan des établissements de crédit s’est établi à 72 068,3 milliards FCFA, en hausse de 9,3%. Leurs emplois se sont chiffrés à 63 591,5 milliards FCFA, enregistrant une consolidation de 7,1% par rapport à 2023. Les crédits à la clientèle ont progressé de 5,6% sur l’année, pour atteindre 36 888,3 milliards à fin 2024. La qualité du portefeuille s’est légèrement améliorée, avec un taux brut de dégradation à 8,5%, contre 9,2% en 2023. Les ressources bancaires s’élèvent à 57 897,9 milliards FCFA, en augmentation de 8,0%. Elles sont majoritairement constituées de dépôts (83,3%), en croissance de 7,2%.
ESS
