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Cours des comptes de l’UEMOA: à Ouagadougou, présidents et conseillers rendent hommage à Thomas Sankara

• En marge de la 26e Réunion annuelle statutaire

• Présentation du projet de réalisation du Mémorial, suivie d’une visite guidée

• Signe d’un attachement au patrimoine commun et aux idéaux de Sankara

Les présidents des Cours des comptes se sont recueillis au mausolée Thomas Sankara en guise d’hommage au père de la Révolution burkinabè. (Ph. Yvan Sama)

Que pouvait bien signifier une visite des présidents et des conseillers des Cours des comptes de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) au Mémorial Thomas Sankara, à Ouagadougou ? En ce jeudi 17 juillet 2025, ils étaient, en effet, plus d’une dizaine à prendre à fouler le site de ce Mémorial en pleine construction. En tête de ces visiteurs de marque, le président de la Cour des comptes de l’Union, Ségnon Yves-Marie Adissin.

Pour le coordonnateur du projet de construction du Mémorial, Etienne Lompo, cette visite traduit un attachement au patrimoine commun et aux idéaux de Thomas Sankara. (Ph. Yvan Sama)

Ce que l’on sait est que cette visite intervient en marge de la 26e Réunion annuelle statutaire des présidents des Cours des comptes des États membres de l’UEMOA, ainsi que des conseillers de la Cour des comptes de l’Union. Une réunion que la capitale burkinabè a abritée. Même si aucun discours n’a été prononcé par les visiteurs et qu’aucune interview n’a été accordée aux journalistes, on peut bien comprendre qu’un tour en ce lieu emblématique de l’histoire politique du Burkina Faso n’est pas sans symbolique.

Les visiteurs ont posé devant le bâtiment qui abritait le bureau de Thomas Sankara. (Ph. Yvan Sama)

Accueillis par les premiers responsables du site, les visiteurs du jour ont eu droit à une présentation du projet de construction du Mémorial. Aux patrons des Cours des comptes, le coordonnateur de ce projet, Etienne Lompo, a expliqué que le Mémorial était une initiative de l’État burkinabè qui se met en œuvre en collaboration avec le Comité international Mémorial Thomas Sankara (CIMTS). Selon Etienne Lompo, la construction de ce site a pour objectif de contribuer à la sauvegarde et à la promotion de l’héritage politique de la révolution d’août 1983 au Burkina Faso. « Il est conçu pour être un lieu de mémoire, un lieu d’hommage et d’éducation », a-t-il souligné.
Le Mémorial, qui s›étend sur 14 hectares, comprend diverses infrastructures. Parmi les plus remarquables, il y a un mausolée (déjà sorti de terre) et la Tour Thomas Sankara, un joyau qui sera érigé sur 87 mètres de haut, en référence à l’année de disparition (1987) de l’ancien président du Faso. A cela s’ajouteront un musée, une bibliothèque, une médiathèque et des salles polyvalentes, également prévus sur la même superficie.
Passée la séance de présentation du projet de construction, place a été faite à une visite guidée du site. Cela a, notamment, permis aux patrons des juridictions financières de l’UEMOA de découvrir les bureaux du défunt chef de l’Etat burkinabè, de se recueillir dans le mausolée où il repose avec ses douze compagnons d’infortune du 15 octobre 1987.
Pour Étienne Lompo, cette visite peut vouloir traduire un attachement des présidents et conseillers des Cours des comptes de l’UEMOA au « rayonnement du patrimoine commun, ainsi qu’aux idéaux de progrès qui ont animé l’engagement du père de la Révolution burkinabè ». Et de plaider pour une contribution de l›UEMOA, à travers ses réseaux, à la réalisation complète du projet de construction dont le coût est estimé à 117 milliards FCFA, à raison de 60% de l’enveloppe prise en charge par l’État burkinabè.
Béranger KABRÉ (Collaborateur)

La Réunion annuelle, un cadre d’harmonisation des pratiques de contrôle

La visite au Mémorial Thomas Sankara s’inscrivait en marge de la réunion annuelle des présidents des Cours des comptes des États membres, ainsi que des conseillers de la Cour des comptes de l’UEMOA. Comme à l’accoutumée, la rencontre de Ouagadougou a été une véritable tribune d’échanges, avec un objectif clair : renforcer l’efficacité et l’harmonisation des mécanismes de contrôle des finances publiques dans l’espace UEMOA. Cette tribune a offert l’opportunité de : partager les expériences et bonnes pratiques des juridictions financières nationales ; évaluer les systèmes de contrôle des comptes et les résultats des missions réalisées au titre de l’année 2024 ; faire le point sur la mise en œuvre des recommandations issues des précédentes réunions; examiner l’état d’application des Directives du cadre harmonisé des finances publiques de l’UEMOA ; formuler de nouvelles recommandations pour améliorer les dispositifs de contrôle et renforcer la transparence dans la gestion des ressources publiques.

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