Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso: la mission de la Délégation spéciale

• Gérer les affaires courantes de la Chambre consulaire
• Et impulser une nouvelle dynamique à l’institution
• Participer à l’organisation des élections consulaires

En sa séance du 18 décembre 2024, le Conseil des ministres a adopté pour le compte du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, un rapport relatif à deux décrets dont le premier porte dissolution des organes consulaires de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso et le second porte approbation des statuts particuliers de la Chambre du commerce et d’industrie du Burkina Faso. Un arrêté ministériel du 12 juin 2025 a mis en place une Délégation spéciale consulaire composée de personnalités issues du monde économique et administratif, désignées pour assurer la continuité institutionnelle des organes consulaires de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), dans l’attente des prochaines élections consulaires. Cette Délégation spéciale de huit membres, dont un président, six vice-présidents et un rapporteur, est composée d’hommes et de femmes d’expérience, issus des différents segments du tissu économique burkinabè pour relever le pari dans un délai de six mois. Ces huit membres de la Délégation spéciale consulaire ont été officiellement installés ce jeudi 19 juin 2025, par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge Gnaniodem Poda. Parmi les priorités annoncées ce jour-là, on pouvait retenir : recentrer les missions de la CCI-BF sur les enjeux économiques majeurs, promouvoir un climat des affaires propice, renforcer l’écoute des secteurs productifs et améliorer la visibilité de l’institution. Œuvrer à une Chambre de commerce et d’industrie plus inclusive, en intégrant davantage les petits acteurs économiques et les opérateurs du secteur informel, conformément à la vision du gouvernement.

Après leur installation officielle, Ils étaient face à la presse dans l’après-midi du jeudi 26 juin 2025, pour porter à l’opinion publique les grandes lignes de leur mandat. « Dans l’immédiat, nous travaillerons à restaurer la confiance entre l’institution et ses usagers. Cela passera par une communication transparente, une écoute active des filières et une plus grande proximité avec les réalités du terrain. La CCI-BF ne doit plus être perçue comme une entité distante, mais comme une maison commune des acteurs économiques, qu’ils soient formels ou informels », a précisé Roland Achille Sow, président de la Délégation spéciale. Dans l’équipe qu’il préside, il y a : Abdoulaye Nabolé, 1er vice-président chargé de l’Industrie ; Zanga Seydou Sessouma, 2e vice-président chargé du Commerce ; Aly Porgo, 3e vice-président chargé des Services ; Issoufou Maïga, 4e vice-président chargé du Secrétariat général ; Roch Donatien Nagalo, 5e vice-président chargé des organisations professionnelles et des faitières ; Priscille Zongo, 6e vice-présidente chargée de la communication, des relations extérieures et des Délégations consulaires régionales ; et de Raoul Tiéné, rapporteur.
L’installation de cette équipe intervient dans un contexte particulier et sa mission est claire : gérer les affaires courantes de la Chambre consulaire, impulser une nouvelle dynamique à l’institution et participer à l’organisation des élections consulaires en synergie avec la Direction générale de la CCI-BF et son ministère de tutelle. Pour y arriver, le secteur privé et l’État vont devoir accélérer la mise en œuvre des réformes dans un esprit de concertation avec toutes les parties prenantes, d’une part, et d’autre part, ouvrir un dialogue franc avec les opérateurs économiques, les faîtières, les associations et les partenaires. La Délégation spéciale consulaire fonde son mandat sur six priorités stratégiques (voir encadré).
L’ensemble des acteurs économiques est donc invité à s’approprier cette réforme, à s’impliquer activement dans la gouvernance consulaire et à contribuer à la performance économique nationale.
Martin SAMA
Les six priorités stratégiques du mandat de la Délégation spéciale consulaire :
1. Contribuer à la souveraineté économique et soutenir l’offensive industrielle engagée par l’État ;
2. Refonder la gouvernance consulaire autour des principes d’inclusion, de célérité, de transparence et de performance ;
3. Mobiliser les acteurs économiques autour du patriotisme économique et des projets structurants de la Nation ;
4. Promouvoir les économies locales, à travers un maillage territorial fort et des initiatives endogènes ;
5. Renforcer l’internationalisation des entreprises burkinabè, notamment, dans les chaînes de valeur régionales et africaines ;
6. Soutenir les PME-PMI, les très petits opérateurs et le secteur informel dans une vision de Chambre consulaire plus inclusive et équitable.