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Insertion professionnelle des jeunes: faire des langues un levier

• Un outil puissant mais trop souvent sous-estimé 

• La coopération sino-burkinabè en fait un thème d’activités

• Dans une dynamique de l’ouverture au monde des jeunes générations

Le coordonnateur du CJPC-BF, Abdoul Razahagou Déné, a annoncé le changement de statut et de nom du Club

«Au cœur du développement d’un individu, d’une communauté ou même d’une Nation, se trouve un outil puissant mais trop souvent sous-estimé : la langue ». Cette conviction est chère au Club des jeunes pour la promotion de la coopération sino-burkinabè (CJPC-BF). Si chère que cette structure en a fait le thème du lancement officiel de ses activités de l’année 2025, lancement intervenu le 17 avril, à Ouagadougou.
« Place des langues dans le développement socioprofessionnel des jeunes » : c’est, en effet, la thématique retenue pour cette journée de lancement qui a aussi été une journée de réflexion et de débat, à travers l’organisation d’une conférence publique. « Ce thème s’inscrit dans une dynamique essentielle pour le renforcement des compétences, de l’employabilité et de l’ouverture au monde des jeunes générations », a commenté Wan Wen Zhang, Conseiller politique de l’Ambassade de Chine au Burkina, par ailleurs l’un des conférenciers.
Par langues, il faut entendre, certes, les langues nationales, mais aussi et surtout les langues étrangères, particulièrement celles qui enregistrent les plus grands nombres de locuteurs dans le monde. Comme l’anglais (parlé par 1,4 milliard de personnes en 2022), le mandarin (1,1 milliard), l’hindi (600 millions de locuteurs), etc. Car, le développement socioprofessionnel des jeunes ne saurait se limiter à la maîtrise de leur langue maternelle ou aux langues nationales, a estimé Serge Diabouga, représentant du ministre de l’Enseignement supérieur à la cérémonie de lancement. « En encourageant des langues étrangères, nous investissons dans l’avenir de notre jeunesse, nous leur offrons la possibilité de s’ouvrir à d’autres cultures, d’accroître leur réseau professionnel et d’accéder à des opportunités variées dans des secteurs diversifiés, comme le commerce, la technologie, la recherche et bien d’autres encore », a déclaré ce représentant du ministre.

De nombreux étudiants ont manifesté de l’intérêt pour la conférence publique.

Pour le coordonnateur du CJPC-BF, Abdoul Razahagou Déné, la maîtrise des langues s’impose plus que jamais. « Dans un monde de plus en plus interconnecté, la maîtrise des langues n’est pas seulement un atout, c’est une nécessité. Elle façonne les opportunités professionnelles, favorise l’inclusion sociale et ouvre les portes de la connaissance », a-t-il expliqué. Et d’ajouter : « c’est une clé qui permettra à nos jeunes non seulement de s’intégrer sur le marché du travail, mais également de participer activement à l’avenir de notre société.
Alors que le mandarin est en pleine croissance en termes de nombre de locuteurs dans le monde, le parrain de la cérémonie de lancement des activités du Club, Boureima Ouédraogo, par ailleurs Directeur de Building capacity institute (BCI), a invité les jeunes à miser dans la langue chinoise. « Je ne manque pas de dire que l’anglais est un impératif du moment présent et que le mandarin est le futur », a-t-il confié, annonçant au passage la volonté de son institut de faire du mandarin « un pilier » de la stratégie linguistique de l’établissement.
A noter qu’en termes d’activités à mener courant 2025, le CJPC-BF prévoit un programme varié avec « une feuille de route ambitieuse et remplie d’initiatives », selon Abdoul Razahagou Déné. L’objectif : renforcer les liens entre les membres de l’association et créer des opportunités. Entre autres activités en vue, il y a la 5e édition de la Semaine de la coopération sino-burkinabè, la 6e édition du Festival de la coopération sino-burkinabè, une célébration des cinq ans de vie du Club, l’organisation d’ateliers d’échanges stratégiques.o
Béranger KABRE (Collaborateur)

Encadré

Le CJPC-BF devient l’AC-SiB

Le lancement des activités du CJPC-BF a servi de tribune à son président pour annoncer un changement de statut et de nom de la structure. Courant 2025, le Club prendra la dénomination de « Association d’amitié et de coopération sino-burkinabé, en abrégé AC-Sib. Selon Abdoul Razahagou Déné, ce changement s’inscrit dans une perspective de répondre efficacement aux enjeux nationaux et internationaux et d’atteindre les objectifs. Dans le même sillage, la future association prévoit de mettre en place un département chargé des Affaires internationales, ainsi que le lancement d’un « projet d’envergure » destiné à soutenir les jeunes et la coopération.

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