
• Au cours du 2e trimestre 2025
• Le Burkina à la recherche de 340 milliards FCFA
• Selon le calendrier provisoire des émissions de Umoa-Titres
Umoa-titres a rendu public le calendrier provisoire des émissions de titres publics du 2e trimestre 2025. Ce calendrier intègre les émissions prévues par les États du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Sénégal, du Niger, du Togo, entre avril et juin 2025. Les intentions de ce pays font état d’un montant provisoire à lever de 2.600 milliards FCFA.
Les 3 Etats de l’AES, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, ont en prévision de lever 870 milliards FCFA. Un montant qui a presque doublé, quand on se réfère aux 450 milliards que les 3 pays recherchaient au 4e trimestre 2024.
Pour les mois d’avril à juin prochain, le Burkina Faso a prévu de lever 340 milliards FCFA (contre 225 milliards FCFA en fin 2024). Le pays compte sur deux instruments essentiellement, à savoir les Bons assimilables du Trésor (BAT) et les Obligations assimilables du Trésor (OAT). Ce dernier instrument sera le plus usité durant cette période. Les Obligations assimilables du Trésor (OAT) sont sans nul doute l’instrument privilégié par le Burkina Faso sur le marché régional. Tout comme pour les trimestres précédents, le pays a misé plus sur ce type d’instrument, puisqu’il entend lever 280 milliards sur les 340 prévus, à travers les OAT. Les OAT sont aussi l’instrument privilégié par le Mali pour le 2e trimestre de l’année. 205 milliards sont prévus pour être levés via les Obligations, sur les 345 milliards FCFA à rechercher. Pareil pour le Niger, qui recherchera pendant ces 3 mois, 150 milliards via OAT, sur une prévision de 285 milliards.
Les Obligations assimilables du Trésor « OAT » sont des titres de créances à moyen et long terme, émis par l’Etat par voie d’adjudication. Un titre assimilable est un titre qui peut être émis une première fois pour une taille déterminée, puis abonder dans le cadre de nouvelles émissions. Ces Obligations sont dites assimilables, car chaque nouvelle tranche de titre émise est rattachée aux tranches antérieures et possède les mêmes caractéristiques (identifiant ISIN, nominal unitaire, coupon, dates de détachement des coupons, dates de paiement de principal, date de maturité, base de calcul des intérêts). Seuls les prix d’émissions, ainsi que les dates des émissions changent.
Le montant unitaire de chaque Obligation est de 10.000 FCFA, sur des échéances : 3 ans, 5 ans, 7 ans, 10 ans, 15 ans ou plus. A noter en plus que les Obligations du Trésor sont soit remboursées en plusieurs fois par amortissement annuel du capital (amortissement constant), soit en une fois à la date d’échéance finale (obligation in fine). Les OAT vous offrent un placement à moyen ou long terme répondant aux impératifs de placement de votre épargne ou de vos ressources longues. Ces titres allient sécurité (émetteur souverain) et qualité (l’Etat). Les OAT offrent également à l’investisseur un couple rendement/risque optimal. Autre avantage, l’investissement sur les OAT permet de contribuer au financement du Budget de l’Etat. Par exemple, l’Etat pourrait utiliser ces ressources pour le financement d’infrastructures publiques (aéroports, autoroutes, hôpitaux, écoles…).
En plus des OAT, le pays entend lever aussi 80 milliards à travers les BAT, ou titres de créances à court terme. Pour le mois d’avril, 30 milliards seront recherchés, à travers cet instrument, 20 milliards en mai et 30 pour le mois de juin 2025. Le Mali prévoit de lever 140 milliards FCFA via cet instrument, et le Niger annonce 135 milliards FCFA. Le montant unitaire de chaque Bon est de 1 million FCFA. Pour ce type d’opération, les Bons sont disponibles à tout moment par simple achat, sur le marché primaire ou secondaire, par l’intermédiaire des spécialistes en valeurs du Trésor (SVT), des établissements financiers et des sociétés de gestion et d’intermédiation. Les BAT comportent des avantages, à savoir un placement à court terme répondant à des impératifs de gestion de trésorerie alliant sécurité et qualité ; un couple rendement/risque optimal ; une rémunération connue et payée d’avance à l’investisseur, lors de l’acquisition des titres (intérêts précomptés). Sans oublier qu’un investissement sur les BAT permet de contribuer aux ressources de trésorerie de l’Etat. Ainsi, les 3 pays de l’AES envisagent de lever 870 milliards FCFA.
NK