
• Le couronnement d’une série d’activités
• Une tradition pour la mine de célébrer la femme
• Une sensibilisation sur le cancer du sein et du col de l’utérus

«Un esprit sain dans un corps sain ». Convaincus de cette maxime, les responsables de la société minière IAMGOLD Essakane ont décidé de couronner la série d’activités marquant la célébration de la Journée internationale de la femme par une séance d’aérobic. Pour l’occasion, plusieurs dizaines de femmes issues de différents milieux professionnels se sont retrouvées le samedi 22 mars 2025, sur le terrain de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM). Elles étaient de la société IAMGOLD Essakane, de la Gendarmerie, de la Police, de la Garde de sécurité pénitentiaire, de la Douane, des Eaux et Forêts, de la Brigade verte de Ouaga, des autres sociétés minières, des étudiants, des entreprises prestataires de la mine, etc. à prendre part à l’activité.

Pour Anetina Libatou, Directrice générale par intérim de la Femme et du Genre, représentant la ministre en charge du genre, comarraine de l’activité, il est important pour tous de pratiquer régulièrement le sport. « C’est important pour les femmes de s’adonner à une activité sportive. Ce n’est pas seulement les femmes, mais c’est important pour tout le monde de s’adonner à une activité sportive, parce que ça contribue au bien-être et ça participe à améliorer nos conditions de vie, de travail, à nous mettre en bonne forme, en bonne santé pour pouvoir mener à bien nos activités au quotidien », a-t-elle indiqué.

Un cours sur le cancer avec le Pr Charlemagne Ouédraogo
Le sport permet surtout d’être en bonne santé. Pour cela, les organisateurs de l’aérobic ont joint l’utile à l’agréable en initiant une sensibilisation sur les cancers du sein et du col de l’utérus animée par Charlemagne Ouédraogo, professeur titulaire de Gynécologie obstétrique. Selon le spécialiste, le Burkina a enregistré 2965 nouveaux cas de cancer de sein et 2935 nouveaux cas de cancer de col de l’utérus, dont 1800 décès, en 2024. Ces chiffres alertent sur l’augmentation des cas au Burkina Faso et appellent à une prise de conscience et des pratiques pouvant permettre d’éviter la maladie ou de la dépister très tôt.
Le Pr Charlemagne Ouédraogo a encouragé les femmes, pour lutter contre le cancer du sein, à adopter certains comportements, dont la palpation des seins et la mammographie chaque 2 ans chez les femmes de plus de 45 ans. « En médecine, on dit que toute boule qui est dans le sein chez une femme de plus de 35 ans doit être considérée comme cancer jusqu’à preuve du contraire. La preuve du contraire, c’est quoi ? C’est l’examen qu’on fait pour vous dire que c’est autre chose, mais ce n’est pas un cancer. Mais comme on ne connaît pas l’évolution, c’est mieux de vous en débarrasser », a indiqué le Gynécologue.
Le cancer du col de l’utérus est, selon le spécialiste, une maladie sexuellement transmissible, parce que l’agent pathogène qui est en cause dans près de 70% des cas se transmet de façon sexuelle. Même lors des salutations. « Vous avez salué quelqu’un qui s’est manipulé le sexe. Après, pour changer une protection, vous manipulez votre appareil génital, vous pouvez avoir le HPV. Mais pourtant, vous n’avez pas fait de sexe pour l’avoir », a-t-il ajouté. Pour lutter contre le cancer du col de l’utérus, il existe, au Burkina Faso, un vaccin qui est offert aux filles de 9 à 14 qui n’ont pas encore eu de rapports sexuels.
Pour Tidiane Barry, vice-président Afrique et Directeur général de la société, la séance d’aérobic marque la fin d’une série d’activités organisées dans le cadre du 8-Mars 2025. Deuxième du genre, la séance du sport est aussi le signe que la société accorde une place de choix à la femme qui lui donne l’occasion de parler de ses conditions de vie et de travail. « Les femmes d’Essakane sont vraiment engagées à donner des idées et à prendre des initiatives qui permettent donc d’améliorer les conditions de travail et leurs conditions de vie sur le site minier d’Essakane, d’une part, et d’autre part, sont aussi en interaction avec les femmes de nos communautés hôtes », a relevé le Directeur général de IAMGOLD Essakane Burkina.
Issa SAWADOGO (Collaborateur)
Encadré
La séance d’aérobic a été placée sous le coparrainage du ministre en charge de l’action humanitaire, le Commandant Pélagie Kabré/Kaboré, et de celui en charge de la transition digitale, Aminata Zerbo/Sabané. Elles ont été représentées par Anetina Libatou, Directrice générale par intérim de la Femme et du Genre. Elle a encouragé les organisateurs pour l’initiative et a exhorté les Burkinabè à pratiquer le sport pour leur bien-être.