
• Le président du Faso le souhaite
• Concertation en vue avec les cimenteries
• Les coûts de vente parmi les plus élevés dans l’Union
Dans l’espace Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), après le Mali, le Burkina Faso possède les coûts de vente du sac ou de la tonne de ciment les plus élevés. Et ce, malgré que le pays compte à ce jour près d’une dizaine de cimenteries dont la dernière, la Société industrielle Sino Burkina de ciments S.A, a été inaugurée dans le village de Laongo, Commune de Ziniaré, le 20 mars 2025.
En termes de comparaison sur les coûts élevés, à ce jour, l’Agence d’information du Burkina (AIB) a publié sur son site, le 15 mai 2024, que la tonne de ciment était fixée à 106.000 FCFA, donc le sac de ciment à 5.300 FCFA. Pendant ce temps, au Niger, le site de l’Agence nigérienne de presse souligne qu’une ordonnance signée du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le Général de brigade Abdourahamane Tiani, le 14 octobre 2024, détermine désormais la tonne de ciment à 55.000 FCFA à Niamey. Au Togo, producteur de clinker utilisé dans la fabrication du ciment, la tonne du ciment coûte entre 80 000 FCFA (Fortia et Diamond) et 81 000 FCFA (Cimtogo et Cimco).
En République de Côte d’Ivoire, selon le site Abidjan.net, un arrêté ministériel en date du 26 décembre 2024 fixe les prix maxima TTC de la tonne de ciment à 78.000 FCFA, prix sortie usine, contre 85.000 et 72.000 FCFA, prix sortie usine, contre 79.000 FCFA, respectivement pour les qualités 42,5 et 32,5 CPJ, les plus utilisées dans le secteur immobilier en Côte d’Ivoire.
Sur le site de la Primature de la République du Sénégal, l’Arrêté n° 09852 du 24 juin 2024 portant administration des prix plafond de certains produits fixe le prix usine à 65.000 FCFA/tonne et le prix distributeur à 71.000 FCFA/tonne et le prix distributeur par sac de 50 kg à 3.500 FCFA.
Au Mali, nos confrères du média Studio Tamani de la Fondation Hirondelle ont publié sur leur site, un reportage qui souligne que le prix de la tonne du ciment qui avait connu une flambée sur le marché se stabilise par endroits à nouveau depuis la levée des sanctions de la CEDEAO contre le Mali. De 140.000 FCFA la tonne, elle est cédée aujourd’hui entre 105.000 et 115.000 FCFA dans certaines quincailleries de la place.
Le Burkina Faso, grand producteur de ciment et grand consommateur, pourrait-il connaître une baisse du coût de vente du ciment (sac de 50 kg) ou de la tonne (20 sacs) ? Le sac et/ou la tonne de ciment produit au Burkina Faso va-t-il coûter moins cher dans les prochains mois ? En d’autres mots, les consommateurs burkinabè vont-ils bientôt acheter moins cher le ciment “made in Burkina” ? Nous sommes tentés de le penser, si on en croit les propos tenus le 20 mars 2025, à Ziniaré (Plateau central), devant les forces vives par le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré.
“…avec l’inauguration de cette nouvelle usine de cimenterie, l’espoir est de pouvoir discuter, dans les jours à venir, avec toutes les cimenteries pour voir comment baisser les prix du ciment. Nous pensons qu’il y a des possibilités et mieux, nous avons du calcaire et de l’argile au Burkina Faso. Si nous arrivons à les exploiter de manière efficiente, nous allons pouvoir faire baisser le coût du ciment. Nous discuterons avec les producteurs du ciment pour voir les possibilités de cette baisse et faciliter le développement du pays qui est actuellement en chantier”, a-t-il laissé entendre. La concrétisation de cette volonté politique va sans nul doute abréger la souffrance des Burkinabè qui vont réduire ainsi les dépenses de construction.
RD