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• Soit plus de 94 milliards FCFA de l’Association internationale de développement (IDA)
• Et plus de 10 milliards FCFA du Mécanisme de financement mondial
• Favoriser l’accès aux soins de santé pour les femmes, les adolescents et les enfants de moins de 5 ans
105.280.862.439 FCFA. C’est le montant financier que la Banque mondiale va injecter dans les prochains jours, pour renforcer le système sanitaire du Burkina Faso. Ce montant a été approuvé à travers deux mécanismes de financement des projets et programmes de la Banque mondiale. Le service presse de la représentation-résidente de l’institution de Bretton Wood au pays des Hommes intègres a rendu public, le 24 janvier 2024, un communiqué dans ce sens.
Ainsi, la Banque mondiale a approuvé un crédit de 142 millions d’euros (équivalent à 150 millions de dollars) de l’Association internationale de développement (IDA), soit plus de 94.590.457.200 FCFA milliards FCFA, et une subvention de 17 millions de dollars, soit l’équivalent de 10.690.405.239 FCFA, à travers le Mécanisme de financement mondial (GFF), pour financer le Projet de renforcement de la performance et de la résilience du système de santé (PRPRSS). Le communiqué précise que l’initiative du PRPRSS cible les adolescents, les femmes et les enfants de moins de cinq ans, dans le but d’améliorer la surveillance des maladies et d’accroître l’utilisation des services de santé et de nutrition. Le projet sera mis en œuvre dans tout le pays et se concentrera sur les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les communautés ayant un accès limité aux soins de santé. Et le responsable pays de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, Hamoud Abdel Wedoud Kamil, de renchérir que le projet s’inscrit dans la stratégie de la Banque mondiale pour la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui vise à améliorer le contrat social en renforçant les institutions-clés impliquées dans la fourniture de services sociaux de base.
Le chef du secrétariat du GFF, Luc Laviolette, a souligné que « l’accès aux soins de santé pour les femmes, les adolescents et les enfants est l’un des investissements les plus précieux que les gouvernements puissent faire pour mettre leur pays sur la voie du développement et de la prospérité ». Il déclare que le GFF est fier de soutenir les efforts du gouvernement du Burkina Faso pour construire un système de santé efficace et résilient et garantir l’accès aux soins de santé aux groupes cibles, y compris dans les zones les plus fragiles.
30 Projets couvrant 13 secteurs-clés au Burkina Faso
Ces deux financements en faveur du secteur de la santé ont été portés à la connaissance du Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, le 21 janvier 2025, à Ouagadougou, par le représentant-résident, Hamoud Abdel Wedoud Kamil. A cette rencontre, il ressort que le partenariat entre la Banque mondiale et le Burkina Faso repose sur une trentaine de Projets couvrant 13 secteurs-clés. Les deux personnalités ont fait le point des Projets en cours et ceux dont la mise en œuvre rencontre des difficultés.
Nonobstant les obstacles, de l’avis de Hamoud Abdel Wedoud Kamil, le Burkina Faso est à féliciter, car la mise en œuvre des Projets et Programmes enregistre un taux de décaissement annuel avoisinant 30 % du portefeuille total, estimé à environ 3 milliards de dollars. Pour lui, « ce taux est une performance remarquable, fruit de l’engagement des autorités et des responsables sectoriels pour garantir que les Projets financés soient à la fois structurants et impactants pour la population ».
Dans sa quête de souveraineté assumée, le gouvernement, sous l’impulsion du président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a demandé un recadrage des financements en s’alignant sur cette vision actuelle. A ce titre, le Premier ministre a salué la contribution de la Banque mondiale, tout en indiquant que certains projets, bien que pertinents, nécessitent un recadrage pour s’aligner sur la vision actuelle de l’Exécutif. Laquelle vision met un accent particulier sur la responsabilisation et la valorisation des compétences nationales.
A titre d’exemple de recadrage réussi, le chef de l’Exécutif a rappelé la création de l’Office national des barrages et des aménagements hydroagricoles (ONBAH), qui illustre cette orientation dans le domaine de la mobilisation des ressources hydriques.
Ambéternifa Crépin SOMDA
Encadré
Propos de Hamoud Abdel Wedoud Kamil
«Le développement humain est essentiel à l’inclusion sociale et constitue une priorité absolue pour la Banque mondiale. Ce Projet vise à soutenir les efforts du gouvernement pour renforcer la résilience et gérer les défis actuels dans le secteur de la santé. Il complète le Projet de protection du capital humain, doté de 100,4 millions de dollars et récemment approuvé, qui vise à améliorer la prestation des services sociaux de base. »
Encadré 2
Avis de l’économiste principal de la santé à la Banque
mondiale, Moussa Dieng
«Ce Projet arrive à point nommé, car il contribuera à renforcer la capacité du pays à se préparer et à répondre aux urgences sanitaires tout en améliorant la qualité et l’utilisation des services de santé et de nutrition. Il permettra également à la Banque mondiale de soutenir davantage les différentes réformes entreprises par le ministère de la Santé pour renforcer la gouvernance, l’équité et le financement durable du secteur de la santé ».